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Des Palestiniens manifestent à Gaza contre l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem, le 14 mai. |
Il s'agit de la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l'été 2014 dans la bande de Gaza. La direction palestinienne a crié au "massacre" alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a justifié l'usage de la force par le droit d'Israël à défendre ses frontières contre les agissements "terroristes" du mouvement islamiste Hamas, qui gouverne Gaza et auquel Israël a livré trois guerres depuis 2008.
Ces évènements ont suscité une vive inquiétude internationale dans un contexte de tensions et d'incertitudes régionales déjà fortes. La Turquie et l'Afrique du Sud ont décidé de rappeler leur ambassadeur en Israël. Les adversaires d'Israël et des organisations de défense des droits de l'Homme ont de nouveau condamné l'État hébreu pour usage disproportionné de la force, alors que l'armée israélienne répète ne tirer à balles réelles qu'en dernier recours.
Ses tirs ont tué 109 Palestiniens depuis le début le 30 mars de la "Marche du retour", qui voit des milliers de Gazaouis se rassembler régulièrement le long de la barrière de sécurité entre Israël et l'enclave palestinienne. Ce chiffre pourrait augmenter puisqu'une nouvelle mobilisation est prévue près de la frontière mardi 15 mai, jour où les Palestiniens commémorent la "Nakba", la "catastrophe" qu'a constituée pour eux la création d'Israël en 1948 et qui a été synonyme d'exode pour des centaines de milliers d'entre eux.
Selon le dernier bilan du ministère de la Santé gazaoui, 55 Palestiniens ont été tués et environ 2.400 blessés. Parmi les morts figurent plusieurs mineurs de moins de 16 ans. Le Koweït a demandé une réunion en urgence mardi 15 mai du Conseil de sécurité de l'ONU tandis que le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres s'est dit "particulièrement inquiet".
Les ONG Amnesty International et Human Rights Watch ont dénoncé un recours injustifié aux tirs à balles réelles, la première fustigeant une "violation abjecte" des droits de l'Homme et des "crimes de guerre".