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Bagdad et le Kurdistan irakien se sont donné dimanche 15 octobre une journée de plus pour tenter de résoudre leur crise par le dialogue et éviter tout affrontement armé, alors que leurs troupes, massées dans la riche province pétrolière de Kirkouk, se font toujours face. En fin de matinée, le président irakien Fouad Massoum, lui-même kurde, a débuté une rencontre avec Massoud Barzani, le président du Kurdistan autonome. De hauts responsables de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), le parti de M. Massoum, participaient également à cette réunion de Doukan, dans la province de Souleimaniyeh, fief de l'UPK. L'UPK est le grand rival du Parti démocratique kurde (PDK) de M. Barzani et les peshmergas - les combattants kurdes - se divisent entre les deux partis. Les forces kurdes présentes dans la province de Kirkouk, que les forces irakiennes cherchent à déloger, dépendent de l'UPK. Alors que les politiques tentent de reprendre langue, des milliers de combattants se font face dans cette province située au nord de Bagdad, trois semaines après la tenue d'un référendum au Kurdistan qui a exacerbé les tensions. Tôt dimanche 15 octobre, un photographe de l'AFP a vu les troupes irakiennes toujours massées face aux peshmergas, qui tenaient leurs positions, sans qu'aucun mouvement ne soit visible. Les forces, qui disent désormais "attendre les ordres" de leurs commandements, ont obtenu un nouveau délai, de 24 heures, selon le responsable kurde. L'Irak exige de reprendre le contrôle des positions tenues par les peshmergas depuis la débâcle de l'armée et de la police irakiennes face à la percée fulgurante du groupe État islamique (EI) en juin 2014.
AFP/VNA/CVN