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Quelques centaines de personnes se sont rassemblées samedi après-midi 14 octobre à Paris pour protester contre la baisse des aides au logement et les autres projets du gouvernement en la matière. Réunis à l'appel du collectif "Vive l'APL" fédérant près de 70 organisations de défense des mal-logés, mais aussi des syndicats et des bailleurs sociaux, les manifestants, dont plusieurs élus ceints d'une écharpe tricolore, se sont retrouvés devant le parvis de l'Hôtel de Ville. "Taxer les riches, pas les locataires", "M. Macron, arrêtez de nous mettre le bordel dans le logement" ou "Le logement social, la solution, pas le problème", pouvait-on lire sur des calicots. "Vive l'APL" a déposé un recours au Conseil d'État contre la baisse de cinq euros des aides personnalisées au logement (APL), dont l'annonce cet été par le gouvernement avait créé un tollé. Mais "l'APL, c'est l'arbre qui cache la forêt. Derrière, il y a une volonté politique sournoise, calculée, pragmatique, de réorganiser complètement le marché immobilier et de notamment casser l'amortisseur social qui est le logement social", a déclaré Eddie Jacquemart, président national de la Confédération nationale du logement (CNL). M. Jacquemart a évoqué à cet égard le projet de budget 2018 qui prévoit une baisse de 1,7 milliard d'euros de la dépense publique dans le logement social, en grande majorité (1,5 milliard) via une baisse de loyers imposée aux bailleurs sociaux. "L'État est en train d'assécher les trésoreries des organismes, et on a très bien compris qu'il voulait repasser une partie du patrimoine intéressant à des foncières privées qui vont vendre en bloc les HLM", a-t-il accusé. "Vive l'APL" qui va participer à une manifestation mardi 17 octobre devant l'Assemblée nationale, prévoit une nouvelle journée de mobilisation le 9 décembre.
AFP/VNA/CVN