Baby-boom de petits dragons en Asie pour la nouvelle année lunaire

L'année du Dragon, qui débutait le 23 janvier selon le calendrier lunaire, promet courage et sagesse aux enfants nés sous ses auspices, selon des croyances ancestrales.

Les années du Dragon sont synonymes de pics de naissance en Chine, où une hausse de 5% des accouchements est prévue en 2012. Photo : XINHUA/VNA/CVN

L'année du Dragon ne tombe que tous les douze ans, de quoi déclencher en Asie un véritable baby-boom. "Bien sûr que je suis heureuse", exulte Cassandra Cheong, 26 ans, en sortant d'une clinique de Singapour. "Mais ma mère et les membres de ma famille les plus âgés sont encore plus enthousiastes que moi d'avoir un bébé dragon", raconte-t-elle, caressant son ventre rebondi où grandit une petite fille qui verra le jour dans une semaine ou deux. L'année du Dragon, qui suit celle du lapin (année du Chat au Vietnam), est considérée comme la plus propice dans le calendrier lunaire. Un enfant né sous le signe du dragon, symbole des empereurs en Chine, ne manquera pas d'apporter le bonheur sur l'ensemble de sa famille, selon l'astrologie chinoise.
Ainsi, les années du Dragon ont toujours été synonymes de pics de naissance en Chine, où une hausse de 5% des accouchements est prévue en 2012, selon l'agence de presse officielle Chine Nouvelle. Le même phénomène est attendu à Hong Kong, Taïwan et Singapour. La dernière année du dragon, en 2000, avait provoqué une hausse des naissances de 5,6% à Hong Kong.
L'année du dragon est en revanche une aubaine pour Singapour, qui tente avec difficulté de lutter contre un recul de sa natalité : à 1,15 bébé par femme, elle est très loin du taux de renouvellement de 2,1. Le manque de main-d'œuvre qui s'ensuit provoque un afflux d'étrangers, qui représentent un quart des quelque 5,2 millions d'habitants dans la cité-État. "Cela va apporter une aide, mais temporaire", explique Shirley Sun, professeur adjoint de sociologie à la Nanyang Technological University.
Le nombre de naissances avait bondi de plus de 10% à Singapour en 2000 et en 1988, les deux dernières années du dragon. En 2012, Tan Kok Hian, président du département obstétrique à l'hôpital public pour femmes et enfants KKH, prédit 8% de naissances en plus. La même tendance peut être observée jusque dans les pays où l'ethnie chinoise ne représente qu'une minorité, comme en Malaisie. Le gynécologue-obstétricien malaisien M Devindran dit ainsi avoir vu, dans sa clinique d'assistance à la procréation, "une hausse de 10 à 15% du nombre de couples chinois tentant d'avoir un bébé". "Le signe du dragon est très puissant", constate-t-il.

AFP/VNA/CVN

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