La sonde martienne russe Phobos-Grunt le 18 octobre dernier, dans le cosmodrome de Baïkonour en Kazakhstan. |
"Selon nos calculs (...), la chute de fragments de l'appareil Phobos-Grunt a dû avoir lieu à 21h45, heure de Moscou (17h45 GMT) dans l'océan Pacifique", a déclaré le colonel Valéri Zolotoukhine cité par l'agence Interfax. Cité par l'agence d'État, Itar-Tass, il a précisé que les fragments étaient tombés à 1.250 km à l'ouest de l'île de Wellington.
Les forces spatiales du ministère de la Défense ont contrôlé la dernière phase de la sortie de l'orbite, a-t-il expliqué. "Cela a permis de pronostiquer avec une haute probabilité le lieu et l'heure de la chute de l'appareil", a souligné le colonel Zolotoukhine.
L'agence spatiale russe Roskosmos qui peinait ces derniers jours à dire où sa sonde allait tomber était injoignable le 15 janvier au soir. La dernière information disponible sur son site et faisant état de la situation à 16h15 GMT annonçait que la chute devait intervenir entre 17h50 et 18h34 GMT en désignant "le point moyen" dans l'océan Atlantique.
Ses prévisions concernaient cependant une large partie du globe : l'Amérique du Sud, l'Afrique de l'Ouest et du Nord, l'Europe, une large partie de l'Asie, l'Australie et les océans Atlantique et Pacifique. Une source dans le secteur spatial citée par l'agence Ria Novosti a de son côté affirmé que les fragments étaient tombés dans l'océan Atlantique, près de la côte brésilienne.
Phobos-Grunt, lancée le 9 novembre, devait se diriger vers un satellite de Mars, Phobos, et en ramener des échantillons, mais elle a échoué à s'affranchir de l'attraction de Terre. Cet appareil d'un coût de 165 millions de dollars devait marquer le retour de la Russie dans l'exploration interplanétaire, abandonnée après l'échec en novembre 1996 de la sonde Mars 96 qui était retombée dans l'océan Pacifique.
La Russie aura du mal à établir les causes de cet échec, a estimé le 15 janvier un responsable du secteur spatial russe cité par l'agence Interfax.
AFP/VNA/CVN