>> La dégradation des sols et la sécheresse menacent la sécurité des personnes
Un homme plante un jeune arbre dans le nord du Burkina Faso. |
Photo : UN/CVN |
Intitulé "Investir dans l'avenir des terres : Évaluation des besoins financiers pour la CNULCD", ce rapport souligne que 355 milliards d'USD par an seront nécessaires pour combattre la désertification et la dégradation des terres entre 2025 et 2030. Toutefois, les investissements nécessaires sont toujours insuffisants de 278 milliards d'USD par an.
Publié pendant la 16e Conférence des Parties (COP16) à la CNULCD, ce rapport souligne que les financements à destination de la restauration des terres augmentent, mais que des déficits majeurs subsistent, en particulier en Afrique, où 191 milliards d'USD sont nécessaires chaque année pour restaurer 600 millions d'hectares de terres dégradées.
La CNULCD estime que jusqu'à 40 % des terres sont dégradées au niveau mondial, ce qui affecte plus de 3,2 milliards de personnes. Sans une intervention financière rapide, les conséquences socio-économiques de la dégradation des terres pourraient marquer une escalade, entraînant instabilité et migrations forcées.
Les petites exploitations agricoles du nord du Kenya s'efforcent de cultiver leurs terres dans des conditions de plus en plus arides. |
Photo : UN/CVN |
D'ici 2050, met en garde ce rapport, la productivité des récoltes de certaines régions pourrait baisser de près de 50%, entraînant une hausse des prix des denrées alimentaires pouvant atteindre 30% et exacerbant d'autant l'insécurité alimentaire, particulièrement dans les régions vulnérables.
Investir dans la restauration des terres offre cependant des gains importants, générant jusqu'à huit dollars de bénéfices sociaux, environnementaux et économiques pour chaque dollar dépensé à ce poste, observe le rapport.
"Chaque dollar investi dans la santé des terres est un dollar investi dans la biodiversité, le climat et la sécurité alimentaire. La bonne nouvelle est que le monde pourrait économiser des milliards de dollars chaque année et gagner des milliers de milliards supplémentaires en restaurant la santé des terres et en développant la résilience à la sécheresse", a déclaré le secrétaire exécutif de la CNULCD, Ibrahim Thiaw.
Xinhua/VNA/CVN