Au moins 65 morts dans le séisme et deux dans l'ouragan au Mexique

Les habitants de Juchitan s'apprêtaient samedi 9 septembre à passer une nouvelle nuit d'angoisse après le séisme qui a fait au moins 65 morts au Mexique, auxquels s'ajoutent les deux personnes tuées au passage de l'ouragan Katia.

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Un secouriste cherche des survivants à Juchitan de Zaragoza, au Mexique, le 9 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Des répliques incessantes secouent depuis deux jours cette ville de l'État d'Oaxaca (Sud), la plus meurtrie par le tremblement de terre historique de magnitude 8,2 survenu jeudi soir 7 septembre. Les secours ont arrêté les recherches dans cette localité de 100.000 habitants, entourée de montagnes à la végétation tropicale, qui a payé le plus lourd tribut avec au moins 37 morts. "Il ne reste plus personne sous les décombres", a assuré Roberto Alonso, coordinateur d'une équipe de secours.

Après trois heures de fouilles, le corps sans vie d'un policier a été dégagé des gravats de la mairie, construction colorée de style colonial qui a été réduite en miettes. Son collègue, piégé comme lui par l'effondrement du bâtiment, avait pu être sorti vivant la veille.

Les habitants, encore apeurés et éplorés par la mort de leurs proches, montraient des signes de fatigue et d'angoisse. "Beaucoup de gens ont dormi dans la rue par peur des secousses qui n'ont pas cessé de se répéter", témoignait Marisela Valdivieso, une habitante. Plus de 720 répliques ont été enregistrées depuis jeudi soir 7 septembre, selon le Service sismologique mexicain.

Fleurs et couronnes funèbres

Dans le Centre de la ville, la nourriture se faisait rare et des files d'attente se formaient devant certains commerces ouverts, où les propriétaires vendaient leurs produits à travers une fenêtre de crainte d'éventuels pillages. Des fleurs et couronnes funèbres étaient proposées en quantité, dans la perspective des nombreuses funérailles à venir.

"Les vivres sont en route", promettait un militaire aux habitants inquiets. L'épicentre du tremblement de terre le plus puissant en un siècle au Mexique était situé dans le Pacifique, à environ 100 km au large de Tonala (État du Chiapas), selon le centre géologique américain USGS.

Des militaires cherchent des survivants à Juchitan de Zaragoza, le 9 septembre
Photo : AFP/VNA/CVN

Les autorités ont décrété trois jours de deuil national. Plus de 1.000 soldats ont été déployés dans l'État d'Oaxaca, le plus affecté avec 46 morts. Juchitan offrait samedi 7 septembre un paysage de désolation : voitures ensevelies sous les gravats, pans de murs renversés, morceaux de verre ou de bois jonchant les rues...

"Je n'ai pas le souvenir d'un séisme aussi affreux", a commenté Vidal Vera, un policier de 29 ans participant aux secours. "La ville est ravagée". Ignacio Chavez, a raconté comment son fils, Ignacio Chavez Lopez, a péri dans le séisme : "Il n’a pas eu le temps de sortir avant que le bâtiment s’effondre complètement, c’était un bâtiment très ancien, de plus de 200 ans".

Le modeste hôpital de la ville s'est lui aussi effondré. Les patients ont été transférés dans un gymnase où une jeune femme indigène, Ofélia, a accouché. "Nous sommes sans eau, sans électricité" indiquait une pédiatre, Alia Costa. "Nous avons besoins d'antibiotiques, d'analgésiques".

Dans la localité voisine de Ixtaltepec (15.000 habitants), de nombreuses maisons ont été détruites. "Pourquoi la protection civile n'est pas arrivée jusqu'ici ? Pourquoi nous n'avons reçu d'aide ?", se plaignait Porfirio Macedo, un habitant dont la maison a été éventrée par le séisme.

AFP/VNA/CVN

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