Au château de Clermont, les inconditionnels fêtent les 100 ans de Louis De Funès

De toute la France, de Belgique et même de Slovaquie : plusieurs centaines d'inconditionnels se pressaient au château de Clermont, l'ancienne demeure de Louis de Funès près de Nantes, pour rendre hommage au légendaire acteur comique qui a eu 100 ans jeudi 31 juillet.

Des personnes devant le château de Clermont, le 31 juillet au Cellier, près de Nantes.

Plus de trente ans après sa mort, le 27 janvier 1983, il reste l'un des acteurs chers au cœur des Français, et un des champions du box-office, avec au total quelque 120 millions d'entrées, entre La Grande Vadrouille (1966), Le Corniaud (1965) ou encore Les aventures de Rabbi Jacob (1973).

Depuis trois mois, le château de Clermont, situé sur les bords de Loire et dont il avait fait l'acquisition en 1967, accueille dans son orangerie le "musée de Louis", dédié à l'acteur.

En ce jour symbolique, ils étaient environ 400 sur la liste des invités conviés à découvrir les lieux, des inconditionnels pour la plupart, comme Alexandre, venu spécialement de Bourgogne avec sa femme et ses deux filles.

Les films avec de Funès, "ça a bercé toute ma jeunesse", se souvient-il, avouant son penchant pour la série des Gendarmes, au point d'avoir acheté puis restauré une Citroën Méhari, à l'instar de celle apparaissant dans le film, et de s'être procuré un costume de gendarme identique.

Aujourd'hui encore, il continue de regarder les films avec ses filles. C'est La soupe aux choux et Le gendarme à Saint-Tropez que Maéva, 12 ans à peine, préfère.

"C'est une fête intime pour faire plaisir à tous ceux qui ont contribué, qui ont aidé à l'ouverture du musée. On a voulu se retrouver aujourd'hui, à un moment symbolique, le centenaire de la naissance" de Louis de Funès, né le 31 juillet 1914 à Courbevoie, près de Paris, explique Charles Duringer, à l'origine du musée.

"Mon père revit ici"

Car poussée par le succès d'un premier musée consacré à Louis de Funès, trop à l'étroit dans un deux-pièces du village d'à peine 4.000 habitants, une souscription publique a été lancée fin 2013, associée à un emprunt et à du mécénat d'entreprise, pour réunir les fonds nécessaires afin d'installer le musée au château de Clermont.

Olivier de Funès, le fils du comédien Louis de Funès, visite le musée dédié à son père au château de Clermont, le 31 juillet au Cellier, près de Nantes.

Au total, plus de 11.000 euros ont été récoltés grâce à quelques 200 donateurs, disséminés dans toute la France, mais également en Belgique, en Allemagne, et même en Slovaquie, à 30 heures de voyage du village de Loire-Atlantique.

Aujourd'hui contributeur, Richard Degueville, âgé de 72 ans et habitant au Cellier depuis 1974, a connu Louis de Funès en 1981. L'acteur avait alors fait un chèque de 1.000 francs pour le comité des fêtes de la commune, que M. Degueville présidait. "Il venait à tous les spectacles, il était généreux avec ceux qui ne demandaient rien", se rappelle-t-il.

Également présent, un des fils de Louis de Funès, Olivier, qui a joué et chanté aux côtés de son père, notamment dans Les grandes vacances.

"C'est énormément de bons souvenirs. C'est l'occasion de retrouver le bâtiment, mais aussi les bonnes personnes vivant ici, a-t-il confié juste avant de visiter le musée. Ils ne l'ont pas oublié, ils auraient pu, c'est touchant".

À la sortie de l'exposition, il n'a pu cacher son émotion, au moment de dire quelques mots pour l'inauguration officielle : "J'ai vécu un moment exceptionnel. Mon père revit ici, son esprit est là dans ce musée, c'est extraordinaire."

AFP/VNA/CVN

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