Au Bénin, des familles inconsolables au lendemain de l'incendie qui a fait 34 morts

"Quatre membres de ma famille ont péri dans les flammes", raconte d'une voix tremblante Antoine Djanta au lendemain de l'incendie d'un dépôt de carburant illégal dans le sud-est du Bénin qui a fait 34 morts et 20 blessés samedi 23 septembre.

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Un dépôt de carburant illégal détruit par un incendie à Seme-Krake, le 24 septembre 2023 au Bénin, près de la frontière avec le Nigeria.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans la maison de cet homme de 54 ans, à quelques kilomètres du lieu du drame, les voisins se pressent pour présenter par petits groupes leurs condoléances à la famille endeuillée.

"Qu'avons-nous fait pour mériter de perdre nos proches comme cela?", s'exclame le commerçant, inconsolable comme les autres membres de cette famille qui survit grâce au commerce de l'essence de contrebande avec le Nigeria.

La veille, l'un des principaux entrepôts de stockage d'essence situé à Sémè-Kraké, ville frontalière avec le pays pétrolier voisin, est parti en fumée en quelques minutes.

Vingt-quatre heures plus tard, il ne reste que des murs et les carcasses de voitures et motos calcinées.

Aux alentours, toutes les boutiques ont leurs portes défoncées. Les occupants et les riverains ont dû, la veille, tout forcer pour récupérer ce qui pouvait l’être avant l’arrivée des flammes.

Massavo Houngbo, 42 ans, commerçant vivant lui aussi du trafic d’essence n'en revient toujours pas. Lui et son fils aîné ont échappé de justesse à la mort.

"J’avais des dizaines de bidons là-bas", raconte-t-il. "J’avais accompli des formalités pour un de mes chargements qui partait pour Cotonou. Mais le véhicule pour le convoyage a pris du retard et j’ai dû quitter les lieux avec mon fils pour revenir plus tard".

Dix minutes après son départ, une détonation, puis une énorme fumée noire.

"Nous avons perdu énormément dans cet incendie, mais nous ne pouvons pas pleurer les pertes. Nous sommes en vie et cela n’a pas de prix", dit l'homme en tenant sa tête entre ses mains.

Selon un bilan des autorités samedi soir, 34 personnes dont deux bébés ont péri dans les flammes. Et vingt personnes ont été blessées, certaines grièvement, et admises à l'hôpital.

Le gouvernement n'avait pas communiqué de nouveau bilan dimanche soir 24 septembre.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances.

AFP/VNA/CVN

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