>>Guerre au Yémen : l'ONU épingle la coalition arabe pour les morts d'enfants
L'armée en patrouille dans le Sud du Yémen, le 24 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La ville de "Moukalla a connu cinq attentats suicide dans quatre secteurs", a déclaré Ahmed Saïd ben Breyk, le gouverneur de la province du Hadramout dont cette ville est le chef-lieu. Moukalla était aux mains d'Al-Qaïda jusqu'en avril avant de repasser sous le contrôle des forces progouvernementales.
L'EI, organisation ultraradicale concurrente d'Al-Qaïda, a revendiqué ces attaques suicide, assurant dans un communiqué que huit kamikazes ont tué 50 membres des forces de sécurité yéménites, selon SITE, centre de surveillance américain des sites jihadistes.
Quarante soldats ont péri dans les attaques ainsi qu'une femme et un enfant et 37 autres personnes ont été blessées, a déclaré Riad al-Jalili, responsable de la santé de la province du Hadramout.
Trois attentats à la bombe ont visé simultanément des checkpoints dans cette cité portuaire au coucher de soleil alors que les troupes rompaient le jeûne du ramadan, a indiqué un responsable de la sécurité. Dans la première attaque, un kamikaze à moto a demandé à des soldats s'il pouvait rompre le jeûne avec eux avant de se faire exploser, a-t-il dit.
Dans deux autres secteurs de la ville, deux kamikazes se sont approchés à pieds de soldats avant de faire détoner leurs ceintures explosives. Peu après, deux kamikazes ont lancé une quatrième attaque à l'entrée d'un camp de l'armée, toujours selon le responsable de la sécurité.
Le groupe compte "plusieurs milliers de combattants et de partisans", selon les chiffres donnés mi-juin par le directeur de la CIA John Brennan devant le Sénat américain. "Il y a un effort actif en cours pour continuer à démanteler et détruire cette organisation", a-t-il dit.