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L'église Sainte-Thérèse de Villejuif, cible du projet d'attentat de Sid Ahmed Ghlam. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les quatre hommes, âgés de 30 à 39 ans, arrêtés par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Eragny et Osny (Val-d'Oise), Les Mureaux et Sartrouville (Yvelines), sont "soupçonnés d'avoir apporté à des degrés divers un soutien logistique" à Sid Ahmed Ghlam, selon ces sources.
Ce dernier avait été arrêté en avril 2015. L'attentat piloté depuis la Syrie par le groupe jihadiste État islamique (EI) avait échoué, mais il avait toutefois fait une victime, une professeure de fitness, Aurélie Châtelain, retrouvée morte dans sa voiture.
Les investigations ont déjà permis de mettre en examen quatre complices présumés, soupçonnés d'avoir participé à la fourniture d'armes et de gilets pare-balles.
Le 19 avril 2015, Sid Ahmed Ghlam appelle le Samu après s'être tiré une balle dans la jambe. À leur arrivée, les policiers trouvent le jeune homme dans une rue de Paris. Dans sa voiture et sa chambre, ils découvrent quatre kalachnikovs, deux armes de poing et des gilets pare-balles.
L'analyse de son matériel informatique montre que l'Algérien, signalé pour ses velléités de départ en Syrie, projetait d'attaquer le jour de son arrestation, un dimanche, une église à Villejuif, en banlieue parisienne, trois mois après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher.
Abdelhamid Abaaoud, un organisateur des attentats parisiens du 13 novembre 2015, est soupçonné d'avoir incité Sid Ahmed Ghlam à commettre un attentat contre une église.
Âgé de 25 ans, Sid Ahmed Ghlam a affirmé aux enquêteurs avoir effectivement été missionné depuis les zones turco-syriennes pour commettre un attentat après deux voyages en Turquie, fin 2014 et début 2015, mais il nie le meurtre d'Aurélie Châtelain et a multiplié les versions.
Au contraire, des indices impliquent Sid Ahmed Ghlam dans ce meurtre : l'ADN de la victime a été trouvé sur la parka qu'il portait et l'expertise balistique a montré que la balle mortelle a probablement été tirée depuis son pistolet.
Depuis le début de l'année, "plus de 370 individus en lien avec des réseaux terroristes" ont été interpellés, a affirmé le ministre de l'Intérieur dans un entretien au Courrier Picard à paraître mercredi 16 novembre. "Le rétablissement des contrôles aux frontières a empêché 50.000 personnes d'entrer sur le territoire national, pour différents motifs. L'état d'urgence a permis 500 interpellations conduisant à plus de 400 gardes à vue et à la saisie de 600 armes", a-t-il par ailleurs déclaré.
AFP/VNA/CVN