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Au moins un millier de personnes venant de Serbie, parmi lesquelles de nombreux Syriens, ont franchi la frontière hongroise en longeant une voie ferrée transfrontalière, près du village hongrois de Roszke, a constaté un photographe.
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande lors d'une conférence de presse commune à la chancellerie, le 24 août à Berlin |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce passage en Hongrie, pays de l'UE, s'est effectué quelques jours avant l'achèvement de l'installation de la barrière destinée à empêcher l'arrivée des migrants par cette frontière, annoncée pour le 31 août par le gouvernement de Budapest.
Ces migrants font partie des milliers de personnes passées par la Grèce puis la Macédoine, qui a vainement tenté en fin de semaine dernière de les endiguer.
"Nous devons mettre en oeuvre un système unifié de droit d'asile" ainsi qu'"une politique migratoire commune avec des règles communes", a lancé le chef de l'État français devant la presse à Berlin, aux côtés de la chancelière, soulignant qu'il s'agissait d'une "situation exceptionnelle qui (allait) durer".
Mme Merkel a relevé que si l'Union européenne a "de manière globale un même droit d'asile", tous les pays européens doivent le mettre en application "le plus rapidement possible".
La chancelière avait auparavant condamné "de la manière la plus forte" les violences xénophobes commises durant le week-end, notamment à Heidenau (Saxe), dans l'Est de l'Allemagne, théâtre d'affrontements entre force de l"ordre et manifestants d'extrême droite.
Cette crise des réfugiés - la plus grave qu'ait eu à affronter l'Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale - a relégué au second plan le conflit en Ukraine, thème initialement prévu de la rencontre des deux dirigeants avec le président ukrainien Petro Porochenko.