Il ne s'agit "pas de politique, ni de manifestation mais de vol", a déclaré M. Cameron. "Nous ne laisserons pas un climat de peur s'instaurer dans nos rues", a-t-il ajouté devant le parlement britannique, réuni en session extraordinaire au sujet des pires émeutes urbaines qu'ait connues le pays depuis des décennies.
Le Premier ministre n'a pas exclu le recours à l'armée dans le futur. "Des personnes ont soulevé la question de l'armée. (...) Ma responsabilité est de veiller à ce qu'on regarde toute éventualité, y compris si il y a des tâches que l'armée peut assurer et qui laisserait les mains libres à la police sur la ligne de front", a assuré M. Cameron.
La mort d'un homme, tué par la police la semaine dernière à Londres, a été "utilisé comme excuse par des voyous opportunistes dans des gangs, d'abord à Tottenham (quartier du nord de la capitale), puis dans tout Londres et ensuite dans les autres villes" du pays, a ajouté le Premier ministre conservateur.
"C'est de la criminalité pure et simple. Et il n'y a pas d'excuse pour cela", a-t-il insisté. "On ne supportera pas cela dans notre pays", a-t-il prévenu. "La criminalité a un contexte, a-t-il ajouté. Ce n'est pas un problème de pauvreté mais de culture. Une culture de violence, de manque de respect vis-à-vis de l'autorité."
Le Premier ministre a par ailleurs assuré que les victimes des émeutes recevraient des compensations. "Si votre gagne-pain ou vos biens ont été endommagés, nous vous indemniserons", a-t-il affirmé, annonçant la création d'un fonds de 22 millions d'euros (32 millions de dollars) pour venir en aide aux commerçants victimes des violences.
AFP/VNA/CVN