>>Athlétisme : les temps forts attendus du meeting de Lausanne
>>La Jamaïcaine Thompson-Herah fait trembler le record du monde de "Flo-Jo"
La Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce, victorieuse du 100m en 10 sec 60 devant sa compatriote, la championne olympique Elaine Thompson-Herah, le 26 août au meeting de la Ligue de Diamant à Lausanne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les locaux savent que les Plaines-du-Loup sur les hauteurs de Lausanne sont souvent balayées par un vent froid, une habitude qui s'est vérifiée jeudi soir 26 août dans le stade de la Pontaise. Le public, de retour en masse sans jauge et sans masque, a toutefois réussi à se réchauffer en ingurgitant une large Schüblig ou autre variété de saucisse suisse.
Les sprinteuses jamaïcaines ont aussi bien aidé à faire monter la température (18oC annoncés, beaucoup moins ressenti) avec un duel de feu sur 100m, une nouvelle fois proche du vieux record du monde de l'Américaine Florence Griffith-Joyner (10.49 en 1988).
"Mon corps est fatigué"
Elaine Thompson-Herah avait dominé toute la saison avec un incroyable triplé aux Jeux olympiques de Tokyo (100, 200 et 4x100m) et surtout des chronos canons jusqu'à ses 10 sec 54 réussis samedi 21 août aux États-Unis, la 2e performance de tous les temps.
Fraser-Pryce, 2e à Tokyo, lui a répondu jeudi 26 août en la dominant du début à la fin de la course remportée en 10 sec 60 (+1,7 m/s de vent), le 3e chrono de l'histoire, juste devant sa compatriote (10 sec 64).
La double championne olympique de la ligne droite (2008 et 2012) a donc encore réussi à améliorer son meilleur chrono à 34 ans, capitalisant sur un départ étourdissant, sa spécialité.
"J'ai eu de très bonnes sensations, je suis heureuse d'avoir été capable de faire ça. J'ai continué à bien travailler course après course, j'ai cru en moi et ce soir je repars avec un record personnel. Je savais que j'en étais capable même si le vent ce soir était très frais", a-t-elle apprécié.
"Mon corps est fatigué après une longue saison et surtout après avoir battu mon record quatre fois en un mois. Je n'avais pas pour idée avant de m'approcher autant du record du monde. Je vais continuer à bien travailler pour finir fort cette saison", a promis pour sa part Thompson-Herah.
Lavillenie très loin
Les perchiste suédois Armand Duplantis (gauche) et français Renaud Lavillenie, lors du meeting "Athlétissima" de la Ligue de Diamant, le 26 août à Lausanne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les deux rivales, qui se sont longtemps entraînées ensemble au MVP Track club de Kingston (quitté en 2020 par Fraser-Pryce), se retrouvent dès samedi 28 août à Paris sur la ligne droite pour un nouveau duel explosif en mesure de menacer le record du monde de la sulfureuse "Flo-Jo", longtemps jugé imbattable.
Resté dans l'ombre de la légende Usain Bolt pendant une décennie, le sprint féminin vit une période d'exception, porté par deux athlètes hors norme (14 médailles olympiques à elles deux) et l'arrivée des chaussures nouvelle génération depuis quelques mois qui contribue à améliorer les chronos.
De l'autre côté du stade, la Vénézuélienne Yulimar Rojas est passée proche d'améliorer son record du monde au triple saut, établi début août aux Jeux olympiques de Tokyo (15,67m).
Poussée par le clap enthousiaste de la foule dans un contraste saisissant avec le triste huis clos japonais, elle a sauté à 15,56m (trop ventés, +3,5 m/s) puis à 15,52m (+0,6 m/s), le 2e meilleur saut de l'histoire.
Reparti blessé de Tokyo, le champion olympique 2012 du saut à la perche Renaud Lavillenie a tenu à s'aligner à Lausanne malgré son manque de préparation, et a raté son concours (10e avec 5,32m). Il n'a cependant ressenti aucune douleur et sera bien à Paris samedi 28 août.
Gabriel Tual (4e du 800m) et Pascal Martinot-Lagarde (3e du 110m haies) ont eux réussi deux solides courses face à une opposition relevée.
AFP/VNA/CVN