>>Athlétisme : du rythme pour Jacobs à Stockholm
>>Athlétisme : Lyles, Steiner et Benjamin en imposent aux Championnats US
>>Athlétisme : Duplantis malgré les caprices de la météo
Le perchiste suédois Armand Duplantis lors de son record du monde en salle, le 20 mars à Belgrade. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À Stockholm, particularité nordique, le soleil ne se couche presque pas en cette fin juin, où la ville est écrasée de chaleur. Pour "Mondo" Duplantis, astre du saut à la perche, la lumière ne s'éteint de toute façon jamais, comme il l'a encore prouvé jeudi 29 juin.
Après avoir de nouveau battu par deux fois son record du monde cet hiver (6,19 puis 6,20 m, les deux fois à Belgrade au mois de mars en salle), le petit prince du sautoir enchaîne avec un début d'été fantastique.
Après le "Tsar" Sergey Bubka (6,14 m en 1994), Duplantis avait pris la main sur le record en plein air avec 6,15 m en septembre 2020 à Rome, avant de monter la jauge d'un nouveau centimètre jeudi soir, déclenchant le rugissement de la foule, qui n'attendait que lui et sa bobine d'adolescent malicieux placardée un peu partout en ville.
"Défendre mon territoire"
Armand Duplantis en conférence de presse à la veille du meeting de Ligue de diamant, le 29 juin à Stockholm. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Quelle sensation délicieuse. C'est extra de sauter sur la piste où je m'entraîne, je vis à 10 minutes de là, je voulais en quelque sorte défendre mon territoire. Le public suédois m'a donné une motivation supplémentaire", a-t-il commenté en zone mixte.
"Je sentais que j'avais la forme pour faire une telle performance. Pas forcément la forme de ma vie parce que je sens que je peux encore m'améliorer. Je n'ai pas été parfait. J'ai encore de la marge", a-t-il poursuivi.
Né une perche à la main en Louisiane d'un père américain (son coach de perche) et d'une mère suédoise (sa préparatrice physique), Duplantis a brûlé toutes les étapes et battu tous les records d'âge de sa discipline, avant d'écraser sans ménagement la catégorie senior depuis son titre européen acquis à Berlin en 2018 à 18 ans seulement.
Également champion du monde en salle et champion olympique l'été dernier à Tokyo, il ne manque que le titre mondial en plein air à son palmarès déjà immense, alors qu'il avait terminé 2e en 2019 à Doha.
Ca tombe bien, les championnats du monde d'Eugene, dans le pays où il a grandi, arrivent dans deux semaines alors que sa forme est éblouissante.
"Il fait encore un saut monstrueux. On ne sait pas où il va s'arrêter, je suis content d'avoir eu ma belle période avant lui, là il est en train de marcher sur tout le monde", a salué l'ex-recordman du monde Renaud Lavillenie, en progrès avec une 5e place à 5,83 m.
Jacobs forfait
La Néerlandaise Femke Bol remporte le 400 m haies du meeting Ligue de diamant de Stockholm, le 30 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Duplantis a réussi à faire complètement oublier le forfait du champion olympique italien du 100 m Marcell Jacobs, qui n'a pas souhaité prendre de risques après avoir ressenti une gêne à un muscle fessier mercredi à l'entraînement. Jacobs, déjà perturbé en mai par une blessure à une cuisse, se présentera donc à Eugene sans référence ni chronométrique, ni face à d'autres sprinteurs de son calibre.
La Néerlandaise Femke Bol a quant à elle réussi une nouvelle démonstration sur 400 m haies en 52 sec 27, un chrono que personne n'avait jamais réussi en Ligue de diamant. Une performance exceptionnelle seulement éclipsée par la reine de la discipline, l'Américaine Sydney McLaughlin, restée aux États-Unis, qui avait porté le record du monde à 51 sec 41 lors des sélections américaines la semaine dernière.
Son collègue du 400 m haies masculin, le Brésilien Alison Dos Santos, a également brillé en 46 sec 80, 6e chrono de l'histoire et meilleure performance mondiale de la saison.
Le champion olympique indien du javelot Neeraj Chopra a une nouvelle fois amélioré son record national avec un jet à 89,94 m, terminant deuxième derrière le champion du monde grenadien Anderson Peters (90,31 m).