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Un établissement d'exploitation pétrolière en Iran. |
Le baril américain West Texas Intermediate (WTI) a dégringolé de plus de 18,7% à 14,84 USD l'unité dans les premiers échanges asiatiques, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord reculait de 1,5%, à 27,64 USD le baril.
Les marchés du pétrole ont plongé ces dernières semaines à leur plus bas niveau depuis près de vingt ans, alors que les blocages et les restrictions de voyages dans le monde entier se répercutent de plein fouet sur la demande.
La crise a été aggravée après que l'Arabie saoudite, membre de l'Organisation des pays exportations de pétrole (OPEP), a lancé une guerre des prix avec la Russie, qui n'est pas membre de cette organisation.
Les deux pays ont mis un terme à leur différend au début du mois en acceptant, avec d'autres pays, de réduire leur production de près de dix millions de barils par jour pour stimuler les marchés touchés par le virus. Mais les prix ont continué à baisser fortement, des analystes estimant que les réductions ne suffiraient pas à compenser les chutes massives de la demande provoquées par la pandémie.
"Les prix du pétrole brut sont restés sous pression, car les prévisions de baisse de la demande pèsent sur le sentiment général", a déclaré la banque ANZ dans une note.
"Bien que l'OPEP ait accepté une réduction sans précédent de la production, le marché est inondé de pétrole", a-t-elle ajouté en référence à l'OPEP et aux partenaires non membres de cette organisation
"On craint toujours que les installations de stockage aux États-Unis ne soient à court de capacité", estime la banque. L'administration américaine de l'information sur l'énergie a fait savoir que les stocks de brut de la plus grande économie mondiale ont augmenté de 19,25 millions de barils la semaine dernière, ajoutant aux malheurs d'un marché mondial surapprovisionné.
APS/VNA/CVN