Le chef du gouvernement vietnamien a informé qu'en 2008, grâce à la prise de mesures homogènes et énergiques, le Vietnam a réussi à "freiner l'inflation, stabiliser sa macroéconomie, préserver le bien-être social et atteindre un rythme de croissance du PIB de 6,23%". En particulier, la valeur d'exportation a bondi de 30% et l'investissement direct étranger a franchi la barre des 64 milliards de dollars, soit le triple de 2007. À présent, le Vietnam s'efforce de limiter les impacts de la crise économique mondiale. L'objectif majeur est "de prévenir le ralentissement économique, de donner un coup de fouet à la production et aux exportations, et de garantir le bien-être social", a précisé M. Dung.
M. Dung a fait part de la forte détermination du gouvernement vietnamien de perfectionner le mécanisme de marché, d'accélérer l'intégration du pays à l'économie internationale, sur la base de la stabilité sociopolitique, du consensus et avec la participation de tout le peuple et des milieux d'affaires. "Je suis convaincu que le Vietnam, de même que les autres pays de la région et du monde, sortiront bientôt de cette crise et entreront dans la nouvelle phase de développement et de stabilité", a déclaré M. Dung.
À son avis, pour sortir de cette crise, chacune des nations devra faire d'énormes efforts pour intensifier sa coopération avec les autres pays tant dans la région que dans le monde. Il a souligné que les pays de l'ASEAN devraient prendre des "mesures plus décisives" pour rétablir le marché et la confiance des investisseurs, intensifier les échanges d'informations et d'expériences et, surtout, bien assurer la mise en œuvre des engagements et accords bilatéraux de coopération économique, commerciale et d'investissement. M. Dung a qualifié de "choix judicieux" l'alliance économie-commerce de l'ASEAN avec ses autres partenaires commerciaux et économiques, car "elle crée une nouvelle position et une nouvelle force à toute la communauté de l'ASEAN et à chacun des membres en particulier". Et d'ajouter que grâce à l'intensification de la coopération et de l'alliance en matière économique, commerciale, d'investissement, financière et monétaire, au sein de l'ASEAN et avec ses partenaires extérieures via ASEAN + 1, ASEAN + 3 et EAS, l'économie de l'ASEAN devrait "se rétablir rapidement".
Développer la coopération sub-régionale
En ce qui concerne la coopération bilatérale et multilatérale dans la région, Vietnam et Thaïlande ont intensifié leurs échanges économiques et commerciaux avec les autres pays voisins comme Laos, Cambodge et Myanmar, afin de réduire les écarts de développement. Lors du 6e Sommet de l'ASEAN, tenu en décembre 1998 à Hanoi, le Vietnam a avancé l'initiative d'une coopération de développement interrégional le long du corridor Est-Ouest (WEC). Le Vietnam s'est engagé activement dans ce processus afin d'atteindre l'objectif de réduire la pauvreté et les écarts de développement, via l'intensification de la coopération dans les transports, les télécommunications, le commerce, le tourisme, les services et la main-d'oeuvre.
En particulier, "Vietnam et Thaïlande cherchent à encourager des partenaires tels que la Banque d'Asie pour le développement et le Japon à intensifier leurs aides dans des programmes de coopération régional", a informé le dirigeant vietnamien.
Concernant la coopération entre grands pays exportateurs de riz, M. Dung a affirmé que le Vietnam "prend en grande considération" sa coopération dans un cadre tant bilatéral que multilatéral avec la Thaïlande et les autres pays exportateurs. Actuellement, les 2 pays participent aux côtés de l'Inde, de la Chine et du Pakistan à une coopération dans l'exportation de riz. "Ils examinent également, a ajouté M. Dung, des formes de coopération bilatérale plus adaptées pour garantir leur sécurité alimentaire de même que l'intérêt des producteurs, des exportateurs et bien sûr des consommateurs".
Lê Hà/CVN