>> L'intelligence artificielle s'invite sur la scène d'Avignon
>> IA et musique, chant des possibles et régulation à accorder
>> IA : les cascadeurs d'Hollywood menacés par le soulèvement des machines
L'artiste allemand Robin Baumgarten montre son oeuvre Quantum Jungle à la veille de l'ouverture de l'exposition Nova Bienal Rio, le 19 septembre, à Rio de Janeiro. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Nova Bienal Rio rassemble 70 oeuvres venues de 30 pays au Museu do Amanhã (musée de demain), un écrin futuriste aux allures de vaisseau conçu par le célèbre architecte espagnol Santiago Calatrava.
Six de ces oeuvres sont exposées en dehors du musée et seront accessibles à tous durant dix jours.
Face à la majestueuse baie de Guanabara se dresse par exemple l'installation Tube, du collectif Numen/For Use, sorte de labyrinthe aux airs de toile d’araignée dans lequel les visiteurs sont en suspension sur un grand filet noir. À l'intérieur, le public se déplace dans la pénombre pour mieux distinguer les jeux de lumière.
La plupart des œuvres sont interactives, comme Quantum Jungle, de l'Allemand Robin Baumgarten, qui invite à frotter avec les doigts un grand panneau tactile fait de 720 ressorts entourés d'ampoules LED multicolores.
Les 12.000 ampoules s'allument selon le mouvement des doigts sur les ressorts, suivant un programme informatique qui reproduit l'équation de Schroedinger, une des bases de la physique quantique.
L'oeuvre a été conçue avec des chercheurs de l'université de Pise, en Italie. "Mon rôle, en tant qu'artiste, c'est de faire en sorte que ce soit aussi joli, amusant et ludique que possible, tout en respectant la précision scientifique", explique Robin Baumgarten à l'AFP.
"J'adore ce mélange d'art et de technologie", ajoute cet ancien programmateur informatique venu de Berlin.
"Ce n'est pas un événement de technologie, c'est un événement qui montre comment les artistes créent de nouvelles formes esthétiques à partir de la technologie", assure Ricardo Barreto, commissaire d'exposition.
"Où se trouve l'innovation aujourd'hui ? Dans la technologie", insiste-t-il.
Theodore Spyropoulos intéragit avec les robots de l'installation "Petting Zoo", dans l'exposition Nova Bienal Rio. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Certaines œuvres permettent aux visiteurs de voir leur propre image recréée à l'aide de différentes technologies.
Il suffit de fixer une caméra quelques secondes pour être relooké comme un héros de BD post-apocalyptique, ou de passer à travers un anneau lumière pour voir son reflet en mouvement projeté sur un écran blanc horizontal.
Et avec "Petting Zoo", du studio britannique Minimaforms, un robot muni de trois longs bras qui se déroulent comme des tentacules réagit différemment aux mouvement de chaque visiteur.
"C'est une façon de repenser notre relation avec les robots, avec intelligence artificielle, en humanisant ces technologies pour comprendre comment elles peuvent s'adapter à nous", explique l'artiste Theodore Spyropoulos.
L'exposition Nova Bienal Rio se tient jusqu'au 29 octobre.
AFP/VNA/CVN