"Apprendre le français en France" : est-ce obligatoire ?

Aujourd'hui, le taux de croissance du nombre de locuteurs français tend à ralentir. C'est ce que prouve le "Rapport sur la langue française dans le monde en 2022", publié le 17 mars à Paris. Mais avec 321 millions de personnes parlant français, c'est toujours la 5e langue la plus parlée dans le monde après l'anglais, le chinois, l'hindi et l'espagnol.


Même si la tendance s'est ralentie, la langue française dans le monde continue d'évoluer, en plus de la langue maternelle et de l'anglais. Les jeunes d'aujourd'hui ont tendance à apprendre une deuxième langue étrangère pour améliorer leurs chances de trouver un emploi, d'acquérir plus de connaissances et de découvrir de nombreuses cultures. Le français fait partie des langues choisies par de nombreux jeunes.

Le rêve d'étudier en France

Dans n'importe quel pays, l'éducation est importante et vient en premier. Le Vietnam ne fait pas exception. Avec la tendance à l'intégration internationale, étudier en France fait partie des objectifs des jeunes qui aiment le français et parlent français. La France nous donne la possibilité d'améliorer notre niveau de français auprès de locuteurs natifs, de mieux comprendre la culture et le mode de vie français, d'améliorer nos chances de trouver un emploi dans le futur, d'élargir nos connaissances, de profiter de la gastronomie et de la culture de l’Hexagone. Avec toutes ces raisons, pourquoi tant de jeunes décident-ils d'étudier le français au Vietnam mais pas en France ?

La réalité est loin d’être idéale

Car les jeunes qui aiment le français n'ont pas toujours les conditions pour étudier en France. Certains étudiants internationaux chanceux ont des bourses. Le reste doit s'appuyer sur leur famille. C’est un fait que la plupart des étudiants internationaux sont confrontés à des problèmes financiers. Lorsque l'envie de découvrir la nouvelle terre est passée, le sentiment d'impuissance, de perte, d'envie d'entendre la voix des êtres chers, d'envie d'aliments familiers surgit. Les différences culturelles font qu'il faut en moyenne 6 mois à 1 an aux jeunes pour s'adapter. En raison de ces difficultés financières et culturelles, de nombreux jeunes décident d’apprendre le français dans des collèges et universités du Vietnam.

Communauté francophone à l'université

Il semblait que la porte des études en France s'était fermée. Les jeunes qui aiment le français n'auront pas beaucoup de conditions pour expérimenter et pratiquer le Français mais non, quand une porte se ferme, une autre s'ouvre. En réalisant l'aspect pratique de pratiquer le français avec des locuteurs natifs. C'est pourquoi, dans le Département de langue et culture françaises de nombreuses universités, dont "l'Université de Cân Tho", de nombreux volontaires français ont été invités à travailler avec les étudiants afin d'améliorer leurs capacités à communiquer. En outre, les étudiants en apprennent également davantage sur la culture et le mode de vie français grâce au partage de ces bénévoles, pendant les cours et à l'extérieur.

Outre les activités en classe, les jeunes qui aiment le français à Cân Tho ont également la possibilité de rejoindre un club de français organisé par le département de langue et culture françaises de l'Université de Cân Tho. Ce club crée une aire de jeux après les heures d'école fatigantes. C'est un endroit où les nombreux jeunes de Cân Tho qui aiment le français peuvent échanger et se faire des amis.


L'Université de Cân Tho se soucie toujours de créer les conditions permettant aux étudiants d'apprendre et d'échanger. Ainsi du 26 juillet au 30 juillet 2022, sa Faculté des langues étrangères a organisé un groupe d'étudiants pour étudier et échanger à l'Université de Rangsit – Thaïlande, avec parmi eux des étudiants de langue française. Les étudiants ont pu découvrir l'Université de Rangsit, visiter des sites culturels, historiques et des marchés traditionnels et en apprendre davantage sur la culture thaïlandaise, l'histoire, la vie et les gens. Avec le soutien de la Faculté d'éducation libérale de l'Université de Rangsit, ce programme a été un grand succès et a fait bonne impression sur les amis internationaux.

L'organisation d'activités pour la communauté francophone de Cân Tho et le récent échange d'étudiants en Thaïlande ont en partie résolu les soucis liés à la pratique du français, à l'échange et à l'intégration internationale. Cela est vrai non seulement dans la communauté francophone de Cân Tho, mais dans n'importe quelle communauté francophone. Ils essaient toujours d'apporter un changement positif pour faire ressortir le meilleur de chacun dans leur communauté.

Ainsi, apprendre et pratiquer le français peut se faire loin de l’Hexagone. Bien que le nombre de personnes qui parlent français recule au profit d'autres langues, la communauté francophone de Cân Tho et bien d’autres dans le monde jouent toujours très bien son rôle. Avec un tel élan de développement, sûrement à l'avenir, cette communauté deviendra encore plus forte et plus unie.

Nguyên Pham Phuong Hoài

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