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La chancelière allemande Angela Merkel et l'alors président israélien Reuven Rivlin à Jérusalem, le 4 octobre 2018. |
La visite était initialement prévue en août mais avait été reportée en raison du retrait des forces américaines et de leurs alliés, notamment allemands, d'Afghanistan, ouvrant la voie au retour des talibans au pouvoir.
Pour sa huitième et dernière visite officielle en Israël en tant que chancelière, Mme Merkel, arrivée samedi soir 9 octobre, doit visiter le mémorial de la Shoah de Yad Vashem et s'entretenir avec le nouveau Premier ministre israélien Naftali Bennett.
Les deux leaders discuteront "des menaces et des défis dans la région, et en particulier du dossier du nucléaire iranien, de l'importance de maintenir un État d'Israël (...) et de dossiers bilatéraux", a déjà indiqué M. Bennett.
Pendant ses 16 années au pouvoir, Angela Merkel a fait du droit d'Israël à se défendre face à ses ennemis l'une des priorités de la politique étrangère de l'Allemagne, dont le pays, sous le nazisme, est responsable de la Shoah, le génocide juif.
D'ailleurs, le président allemand Frank-Walter Steinmeier avait participé en janvier 2020 aux commémorations à Jérusalem marquant le 75e anniversaire de la libération du camp nazi Auschwitz, en mettant en garde contre le retour des "vieux démons" de l'antisémitisme.
Soulignant la "culpabilité" de l'Allemagne, M. Steinmeier avait d'ailleurs prononcé son discours en hébreu et en anglais et non en allemand pour ne pas rappeler davantage de traumatismes aux survivants de la Shoah présents à ces commémorations.
Pas de Ramallah
Pour cette dernière visite à Jérusalem, Angela Merkel n'a pas prévu de détour par Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas en Cisjordanie occupée, bien que l'Allemagne reste favorable à la solution à "deux États", une Palestine indépendante et viable aux côtés d'Israël.
Aujourd'hui, plus de 675.000 colons israéliens vivent à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.
Et bien qu'elle s'oppose ouvertement à la colonisation, illégale au regard du droit international, Angela Merkel reste critiquée par des militants des droits humains qui lui reprochent de ne pas avoir un discours assez musclé sur cette question.
"Le nouveau gouvernement allemand devra mettre les droits humains au centre de sa politique concernant Israël et la Palestine", a déclaré ce week-end Omar Shakir, spécialiste du conflit israélo-palestinien pour l'organisation Human Rights Watch.
Si aucun crochet n'est prévu par Ramallah, aucune rencontre n'est prévue non plus avec Benjamin Netanyahu, actuel chef de l'opposition israélienne, au pouvoir pendant la majeure partie (12 ans) des années Merkel.
Après 16 ans de pouvoir, la chancelière s'apprête à laisser la place tandis que sociaux-démocrates, Verts et libéraux allemands tentent de former une coalition inédite en Allemagne, sans les conservateurs d'Angela Merkel.
AFP/VNA/CVN