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Le chancelier autrichien Sebastian Kurz à son arrivée à la conférence de presse où il annonce sa démission, à Vienne, le 9 octobre 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Celui qui était devenu fin 2017 le plus jeune dirigeant élu de la planète est emporté par le scandale pour la deuxième fois, après une précédente tempête politique en 2019 qu'il avait spectaculairement réussi à surmonter.
"Il serait irresponsable de glisser vers des mois de chaos ou d'impasse", a-t-il déclaré devant la presse à Vienne, expliquant se retirer pour "la stabilité" du pays tout en réfutant de "fausses accusations".
"Je veux céder la place pour éviter le chaos", a-t-il ajouté, disant avoir proposé le nom de son ministre des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg, pour lui succéder.
Depuis l'annonce mercredi 6 octobre par le parquet de l'ouverture d'une enquête à son encontre pour corruption, Sebastian Kurz était sous pression pour se retirer.
Le dirigeant de 35 ans avait jusqu'alors refusé, dénonçant des allégations "fabriquées".
Mais il a finalement préféré prendre les devants alors qu'il était sous la menace d'une nouvelle destitution par le Parlement. Les élus devaient se prononcer mardi 12 octobre sur une motion de censure déposée par l'opposition.
Les Verts, partenaires minoritaires du gouvernement, avaient en outre accru leurs critiques au fil des jours.
Vendredi 8 octobre, le vice-chancelier et leader des écologistes, Werner Kogler, avait jugé que M. Kurz n'était "plus apte à exercer ses fonctions", à l'issue d'entretiens avec les chefs des autres partis.
Peu après la prise de parole du chancelier, M. Kogler a salué "une décision appropriée", espérant désormais "poursuivre le travail gouvernemental" avec M. Schallenberg, un diplomate de carrière francophone âgé de 52 ans, qu'il rencontrera dimanche 10 octobre.
AFP/VNA/CVN