Amérique latine : Barack Obama rentre en pensant avoir réparé les liens

Le président Barack Obama rentrait le 19 avril de son premier grand rendez-vous avec les dirigeants des Amériques avec le sentiment d'avoir convaincu ses interlocuteurs qu'une nouvelle ère de dialogue avait commencé.

Pendant les 3 jours d'un sommet réunissant les chefs d'État et de gouvernement d'Amérique du Nord et du Sud, d'Amérique centrale et des Caraïbes, M. Obama a beaucoup entendu ses interlocuteurs le presser de lever l'embargo sur Cuba, seul pays absent de la réunion.

Il les a entendus lui signifier que, cette fois, la crise internationale n'était pas née dans la région, une façon de lui rappeler les mauvaises manières économiques des États-Unis.

Il a dit ne pas être "venu pour débattre du passé". Après les années Bush où ils se sont souvent sentis ignorés, méprisés ou brusqués, il leur a offert d'ouvrir avec la première puissance mondiale un "nouveau chapitre" de coopération et de dialogue d'égal à égal face aux grandes menaces du moment : une nouvelle "décennie perdue" pour l'Amérique latine durement touchée par la récession aux États-Unis, le crime organisé, la montée des océans qui pourrait engloutir certains États caraïbes.

"La colère visait plus les ennemis communs, la pauvreté, l'instabilité budgétaire, la croissance ralentie, et moins les États-Unis ou l'impérialisme" que lors de précédentes rencontres régionales, a dit un conseiller de M. Obama, Larry Summers. "Il y avait une espèce de sentiment de franchise, et la reconnaissance de part et d'autre qu'on ne serait pas en accord total sur toutes les questions, et que ce n'était pas un problème", a-t-il dit.

Ainsi de Cuba. "Je crois qu'il est juste de dire qu'on a un désaccord sur Cuba, et le président l'a dit clairement", note un de ses collaborateurs, Denis McDonough.

M. Obama a indiqué que son pays est en passe de changer la nature de ses relations avec Cuba. "Il (Obama) a affirmé que nous sommes en voie de changer la nature de nos relations avec ce pays (Cuba). Il a (aussi) indiqué que le changement n'arrivera pas du jour au lendemain", a affirmé un haut responsable américain au point de presse sous anonymat.

Au bout du compte, c'est M. Chavez qui désignait un nouvel ambassadeur aux États-Unis après avoir rappelé le précédent en 2008.

"J'ai parlé à Roy Chanderton que je l'ai nommé comme un candidat pour le poste de l'ambassadeur aux États-Unis", a indiqué M. Chavez à des journalistes à Port of Spain. Samedi matin, M. Chavez a rencontré la secrétaire d'État américaine Hillary Rodham Clinton pour discuter d'une normalisation éventuelle des relations diplomatiques entre les 2 pays.

M. Obama a annoncé un nouvel effort pour faire ratifier par les États-Unis un accord interaméricain contre le trafic d'armes servant aux cartels de la drogue; un fonds de 100 millions de dollars pour favoriser les prêts aux petites entreprises; 30 millions de dollars pour renforcer la sécurité dans les Caraïbes; un "Partenariat des Amériques pour l'énergie et le climat".

La Maison Blanche avait dit qu'il ne fallait pas s'attendre à de grands effets d'annonce : M. Obama venait écouter et relancer le dialogue.

Une fois sur place, la Maison Blanche a ajouté une mise en garde vague mais ferme. "Le président pense que les photos, les grands sourires et les poignées de mains, c'est important", mais cela ne vaut pas l'épreuve des faits et les "tests importants" qui attendent, et "le président suivra cela de très près", a dit M. McDonough.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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