Alstom : les syndicats reçus à leur tour par le gouvernement

Après le Pdg d'Alstom, le maire de Belfort, c'est au tour des syndicats du constructeur ferroviaire d'être reçus mardi par le gouvernement, qui a promis d'aider à apporter "des commandes" pour maintenir la production de trains à Belfort.

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L'usine Alstom le 12 septembre à Belfort

Lundi 12 septembre, le président François Hollande a fixé comme "objectif" le maintien de la production de locomotives à Belfort et a sommé son gouvernement de se "mobiliser pour qu'il y ait plus de commandes".

"Quand il y a de grandes filières qui doivent être soutenues, nous devons nous engager. En ce moment, c'est le cas pour la filiale ferroviaire avec Alstom", a ajouté le chef de l'État lors d'un déplacement dans les Yvelines dans l'après-midi.

Le cap avait été fixé dès le matin à l'Élysée, en présence des ministres concernés (Economie, Industrie, Transports). "Le président nous a fixé un objectif, celui de faire en sorte qu'à Belfort les activités ferroviaires d'Alstom soient maintenues", a déclaré Michel Sapin après la rencontre.

"Je pense que cet objectif est possible (...) c'est la responsabilité d'Alstom de le tenir", a réagi l'ancien ministre de l'Industrie Emmanuel Macron. M. Macron, qui avait promis "zéro licenciement" au printemps 2015 lors d'une visite à Belfort, a répété que la décision prise par le groupe avait été "soudaine, brutale et inattendue".

Selon M. Macron, "il y a d'autres manières de gérer ces surcapacités et en particulier l'État, compte tenu de sa place dans la commande publique, compte tenu de son rôle pour Alstom, est évidement un partenaire indispensable".

En début de soirée, le secrétaire d'État aux transports Alain Vidalies a assuré que Belfort allait rester un site de production "dans les mêmes proportions qui existent aujourd'hui", en jugeant la décision d'Alstom "d'autant plus incompréhensible que nous sommes dans l'attente de décisions" sur plusieurs appels d'offres.

L'arrêt de la production de trains sur le site historique de Belfort d'ici à 2018, annoncé par Alstom mercredi dernier 7 septembre, est devenu un enjeu national à huit mois de l'élection présidentielle.

Le groupe prévoit de déplacer la production de locomotives vers Reichshoffen (Bas-Rhin), sans fermeture de site ni plan social, en proposant aux 400 salariés concernés des postes dans d'autres usines françaises.

Accusé de négligence d'un bord à l'autre de l'échiquier politique, l'exécutif a tenté de reprendre la main en convoquant jeudi dernier le Pdg d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, pour lui imposer "une phase de négociation (..) avant toute décision définitive".

Après avoir rencontré lundi soir le secrétaire à l'Industrie Christophe Sirugue, le député-maire de Belfort, Damien Meslot (LR), et la présidente de région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay (PS) ont souhaité que "les promesses se transforment rapidement en actes concrets" et ont averti qu'ils allaient "continuer à se battre tant que la direction n'aura pas annoncé le maitien du site Alstom de Belfort". M. Sirugue verra mardi les représentants syndicaux du groupe.

Selon M. Sapin, l'idée est de "travailler avec ceux qui, en capacité de passer un certain nombre de commandes en France, peuvent assurer le plan de charge qui permettra de sauver les activités ferroviaires d'Alstom à Belfort".

AFP/VNA/CVN

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