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Des militants de Greenpeace déploient une banderole sur le siège social de Siemens, le 4 février à Munich. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Plusieurs dizaines de militants ont formé mercredi matin 5 février une chaîne humaine devant la salle de conférence de l'Olympiahalle, à Munich, où la réunion annuelle des investisseurs doit débuter à 09h00 GMT.
L'organisation écologiste Greenpeace avait déployé la veille une banderole depuis le toit du siège social de l'entreprise à Munich. Et une manifestation est prévue mercredi 5 février en début d'après-midi pour demander au géant industriel allemand de "renoncer au charbon".
L'objet de la contestation est le contrat d'un montant de 18 millions d'euros qui prévoit que Siemens fournisse la signalétique pour le chemin de fer du projet Carmichael, une immense mine de charbon à ciel ouvert dans le Queensland, près de la Grande barrière de corail.
"Quel est le plus important: une légère perte financière, de court terme, ou les conséquences désastreuses d'un tel projet sur des générations ?" s'est indignée mardi lors d'une conférence de presse Helena Marschall, représentante du mouvement Fridays for Future.
Elle est invitée par une organisation d'actionnaires à s'exprimer à l'assemblée au même titre que d'autres militants.
Le patron de Siemens, Joe Kaeser, avait déjà rencontré mi-janvier Luisa Neubauer, tête de file de Fridays for Future en Allemagne, après une journée de mobilisation dans une dizaine de villes.
Quelques jours plus tard, Siemens avait pourtant maintenu sa participation au projet, expliquant vouloir "respecter la parole donnée" afin de "rester crédible", la "plus haute priorité" de l'entreprise, selon M. Kaeser.
Il avait toutefois promis la création d'une instance interne chargée du développement durable pour "mieux gérer à l'avenir les questions de protection de l'environnement".
Ces arguments n'avaient pas convaincu les opposants au projet.
La construction de la mine du conglomérat indien Adani, dans l'ouest australien, est depuis son origine plombée par des problèmes judiciaires et réglementaires et par la mobilisation d'organisations dénonçant sans relâche son impact environnemental.
Les écologistes font valoir que le charbon produit contribuera au réchauffement climatique mondial qui dégrade la Grande barrière, classée au patrimoine mondial.
AFP/VNA/CVN