Avec 23 points d'avance à 8 journées de la fin, le leader invaincu doit gagner pour la 18e fois de rang tout en espérant que ses poursuivants immédiats Dortmund et Schalke ne s'imposent pas respectivement à Hanovre (11e) et contre Brunswick (18e). En cas de statu quo, le sacre pourrait intervenir mardi au stade olympique du Hertha Berlin, là où le +Rekordmeister+ avait complété son triplé historique l'an dernier en ajoutant la Coupe d'Allemagne aux trophées national et européen. Toujours mieux que l'an passé lorsque Heynckes et son groupe avait reconquis le titre lors de la 28e journée le 6 avril.
L'entraîneur espagnol du Bayern Munich, Pep Guardiola (droite), donne la balle à son milieu néerlandais, Arjen Robben, le 11 mars 2014 à domicile contre Arsenal en Ligue des champions. |
L'entraîneur espagnol du Bayern Munich, Pep Guardiola (droite), donne la balle à son milieu néerlandais, Arjen Robben, le 11 mars 2014 à domicile contre Arsenal en Ligue des champions. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Peu importe quand on remporte le titre. On n'en parle même pas", a insisté vendredi 21 mars Guardiola, en annonçant que Thiago Alcantara, souffrant d'une cuisse, ne figurera pas dans le groupe de 18 joueurs qui fera le voyage en Rhénanie-Palatinat. Schweinsteiger, en pleine bourre depuis son retour, pourrait faire équipe avec le capitaine Lahm en milieu défensif alors que Ribéry sera inévitablement sur le flanc gauche de l'attaque. Le Catalan a également jugé "irrespectueux" envers l'adversaire de parler de festivités et de traditionnelle douche de bière en cas de succès.
"La fête ne durera pas longtemps car on a encore beaucoup de matches à jouer", avait déclaré la veille Robben, persuadé que le sacre n'interviendra pas samedi : "Je ne m'attends pas à voir Dortmund et Schalke perdre ou faire match nul". "Les joueurs sont intelligents, ils savent qu'on a la Ligue des champions dans deux semaines", a repris vendredi Guardiola, avant même le tirage au sort proposant au champion d'Europe deux duels face à Manchester United en quarts de finale début avril.
Avec sérieux et humour
À Mayence, on prend ce match avec beaucoup de sérieux et une pointe d'humour. "On devrait peut-être remettre un prix supplémentaire au club qui mettra fin à l'invincibilité du Bayern Munich. Ce sera notre objectif samedi", a plaisanté le directeur sportif Christian Heidel. "Il faudra faire preuve de bravoure et croire en l'exploit", a insisté pour sa part le coach Thomas Tuchel, dont l'équipe a grimpé jusqu'au 5e rang grâce à une série en cours de 5 matches sans défaites. Tuchel espère que sera rétabli son attaquant camerounais Eric-Maxim Choupo Moting (infection stomacale), fer de lance de l'attaque avec 4 buts lors des 5 dernières sorties.
Séparés d'un seul point, Dortmund et Schalke poursuivront leur lutte pour le rang de premier dauphin, trois jours avant le traditionnel derby de la Ruhr. Point commun entre les deux voisins : une infirmerie qui ne cesse d'emplir, avec pour dernières victimes le latéral Marcel Schmelzer (Dortmund) et le défenseur central Benedikt Höwedes (Schalke), tombés cette semaine sur le champ de la C1 où seul le Borussia continue l'aventure en quarts. Le coach Jürgen Klopp, qui reste sur deux défaites à domicile (Mönchengladbach puis St Pétersbourg, 1-2 chaque fois), espère enfin récupérer son milieu offensif Marco Reus pour un déplacement périlleux à Hanovre, une équipe qui a redoré son blason lors de la phase retour.
À Gelsenkirchen, Jens Keller peut compter sur le retour en force de Klaas-Jan Huntelaar pour faire plier Brunswick. Mais la lanterne rouge ne se présente pas en victime expiatoire, ayant tenu tête à ses trois derniers adversaires dont Wolfsburg (6e). La lutte s'annonce âpre en bas de tableau. Avec notamment le duel entre Stuttgart (17e) et Hambourg (14e), séparés seulement de deux unités. Malheur au perdant !
AFP/VNA/CVN