>>Élections législatives en Serbie dont le Premier ministre est le favori
Des membres de la Commission électorale serbe dans un bureau de vote de Belgrade, le 24 avril. |
Lui accordant environ la moitié des suffrages (entre 49% et 52,6% selon les instituts), les estimations en fin de soirée étaient sans équivoque sur le triomphe sans partage de Vucic et du SNS (parti du Progrès, centre-droit), qui obtiendra plus de la moitié des 250 sièges.
Le tribun d'extrême droite, Vojislav Seselj (Radicaux, SRS), retrouvera son siège au Parlement. Mais avec entre 7,4% et 8,1% annoncés, il reste loin derrière Aleksandar Vucic, tout comme les socialistes du SPS (centre-gauche), deuxième force du pays (11,1% à 12,9%), dont le patron, Ivica Dacic a évoqué le "tsunami politique d'Aleksandar Vucic".
Ces résultats "représentent un puissant soutien à notre démocratie, nos réformes et aux intégrations européennes", "les gens ont dit qu'ils ne veulent pas revenir vers le passé", a commenté Aleksandar Vucic.
"Un gouvernement fort peut mener les réformes nécessaires et bénéfiques pour l'avenir du pays, de son économie, et de ses citoyens", s'est de son côté félicité le commissaire européen à l'élargissement Johannes Hahn.
Homme fort de la Serbie depuis quatre ans, volontiers taxé de populisme et d'autoritarisme par ses opposants, ce scrutin permet à Vucic d'affermir son emprise sur le pouvoir. Et lui donne mandat pour poursuivre les négociations entamées en décembre avec l'UE.
Vojislav Seselj et des souverainistes de DSS-Dveri, remportent ensemble environ 12%. S'il touche la corde sensible de beaucoup des 6,7 millions d'électeurs, ce thème ne les a pas détournés de Vucic.
Seselj a concédé qu'il n'était "pas satisfait" de ce résultat. Il s'est toutefois posé en opposant numéro 1 à Aleksandar Vucic : "Nous pourrons au parlement montrer que nous sommes supérieurs à tous nos adversaires politiques."
Vojislav Seselj fut son mentor en politique, jusqu'à la mue subite en 2008 d'Aleksandar Vucic, quand cet ex-ministre de Slobodan Milosevic a tourné le dos à ses années d'ultra-nationalisme.
AFP/VNA/CVN