Hô Chi Minh-Ville
Agir pour un réseau de communication performant

Ces dernières années, les embouteillages ont été une question épineuse pour la mégapole du Sud. Afin d’y remédier, la ville a injecté d’importants capitaux dans ses infrastructures de communication.

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Les embouteillages sont chroniques autour de l’aéroport international de Tân Son Nhât, à Hô Chi Minh-Ville.

Le fonds pour le développement du réseau d’infrastructures de communication de Hô Chi Minh-Ville est à l’origine des investissements les plus importants. Afin de réduire les embouteillages sur certains axes routiers, la construction de voies surélevées ou tunnels a nécessité de gros capitaux se chiffrant à des centaines de milliards de dôngs par ouvrage.

Précisément, le tunnel routier d’An Suong mis en service mi-mars 2018, point d’intersection des nationales 1A, 22 et de l’avenue Truong Chinh, a bénéficié d’un investissement de 500 milliards de dôngs. Les travaux à proximité de l’entrée et de la sortie du port de Cát Lái (2e arrondissement), achevés début 2018, ont, quant à eux, nécessité un capital de 837 milliards de dôngs pour la première phase.

Selon un récent rapport du Service municipal des communications et des transports, 32 ouvrages de la mégapole du Sud seront candidats à ce fonds d’investissements sur trois ans. Il s’agit notamment des routes surélevées N°1 (traversant les arrondissements de Tân Binh, Phu Nhuân et Binh Thanh), N°5 (traversant le 12e arrondissement et celui de Thu Duc), et reliant l’avenue Hoàng Van Thu à l’aéroport international de Tân Son Nhât. Ces chantiers devraient absorber les capacités du fonds d’investissement respectivement à hauteur de 17.500 milliards, de 15.405 milliards et d’environ 3.288 milliards de dôngs.

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Plus de 7,6 millions de motos
et quelque 700.000 voitures
circulent dans la mégapole du Sud.

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D’autres projets comme le Centre de gestion des communications intelligentes budgété à 6.000 milliards de dôngs, la portion de ligne de bus à haut niveau de service (Bus Rapid Transit, BRT) N°4 sur la route Pham Van Dông (1.635 milliards) et l’achat de nouveaux autobus d’une valeur de centaines de milliards de dôngs viennent également se rajouter à la liste.

De plus, les besoins en financement pour la maintenance des ouvrages existants demeurent importants.

Lors de son discours inaugural d’une conférence du Comité du Parti pour Hô Chi Minh-Ville, tenue en 2017, son secrétaire Nguyên Thiên Nhân a insisté sur les carences graves en infrastructures de communication.

Conformément au plan global d’aménagement de la ville approuvé en 2010 par le chef du gouvernement, chaque kilomètre carré de terrain urbain doit être équipé de 10 km de voiries. Dans la mégalopole du Sud, on dénombre seulement 1,98 km de routes pour 1 km², soit à peine 20% des besoins.

Une cité au pied du mur

Toujours selon ce plan, la ville devrait totaliser environ 10 millions d’habitants, dont 7,4 millions de citadins, en 2025. À l’heure actuelle, on y compte déjà 13 millions de personnes. En effet, Hô Chi Minh-Ville, en tant que centre économique du pays, attire de plus en plus de travailleurs migrants.

La population augmente et, avec elle, le nombre de véhicules suit. À ce jour, plus de 7,6 millions de motos et quelque 700.000 voitures circulent dans la mégapole du Sud, sans tenir compte du million supplémentaire de deux-roues motorisés enregistrés dans d’autres localités voisines. Chaque jour, un millier de véhicules sont immatriculés dans la cité.

Sur le chantier du projet de métro Bên Thành - Suôi Tiên, à Hô Chi Minh-Ville.
Photo: Manh Linh/VNA/CVN

L’aéroport international de Tân Son Nhât se révèle être un autre exemple de l’insuffisance d’infrastructures face à cette population grandissante. Avec une capacité annuelle d’accueil de 15 millions de passagers, l’aérogare T1 a dû prendre en charge plus de 30 millions de passagers en 2017. En conséquence, les embouteillages à l’intérieur et autour de Tân Son Nhât sont chroniques.

La ville a investi, l’année dernière, plus de 1.000 milliards de dôngs pour élargir les artères autour de cet aéroport. Pourtant, ces zones demeurent encore les points les plus encombrés.

Le scénario est le même autour du port de Cát Lái. Afin de minimiser les congestions du traffic dans ce périmètre, de nouvelles routes, artères surélevés et autres projets ont été bâtis, pour un total de plusieurs dizaines de milliards de dôngs.

Cát Lái est actuellement le port maritime le plus important du Vietnam. Ces dernières années, près de la moitié des conteneurs du pays y ont été transités. Selon la Compagnie générale Tân Cang Cát Lái, l’évolution annuelle de la quantité de conteneurs est en hausse d’environ 15%.

Ainsi, les habitants de Hô Chi Minh-Ville qui conjuguent leur vie avec le phénomène d’embouteillages depuis des années placent de grandes attentes dans ces différents projets.


Hoàng Phuong/CVN

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