Contaminée par la dépression née aux États-Unis et en Europe en 2008, l'Inde avait vu sa croissance ralentir à 6,7% en 2008/2009, sa plus mauvaise performance en 6 ans, contre 9% un an plus tôt.
Le produit intérieur brut (PIB) de l'Inde sur l'année budgétaire 2009/2010 achevée le 31 mars est légèrement supérieur aux 7,2% attendus par le gouvernement, notamment grâce à une solide performance des secteurs de l'industrie et des services.
"Je pense que l'impulsion économique devrait se maintenir", a commenté le ministre des Finances, Pranab Mukherjee. Selon lui, la croissance devrait progresser de 8,5% lors du prochain exercice se terminant fin mars 2011.
Le Conseil économique du Premier ministre avait estimé dans un rapport publié en février que l'économie devrait croître de 8,2% l'an prochain et retrouver l'année suivante son taux de croissance de 9% antérieur à la crise, mais il avait précisé que ces prévisions pourraient être revues à la hausse.
En février, le Fonds monétaire international (FMI) avait estimé que la Chine et l'Inde apportaient une "contribution significative" à la reprise mondiale. Selon le FMI, l'Inde a été l'une des premières économies à sortir de la crise.
Sur le quatrième trimestre de l'année budgétaire, de janvier à mars, la croissance a progressé de 8,6% sur un an, en net rebond par rapport au précédent trimestre (octobre à décembre) où le PIB avait progressé de 6,5%, selon les chiffres révisés du gouvernement.
Le gouvernement de centre gauche conduit par le parti du Congrès de Sonia Gandhi est cependant confronté à une inflation galopante, qui frôle les 2 chiffres. L'inflation était en avril de 9,59% sur un an, tirée par l'envolée des prix des denrées alimentaires.
AFP/VNA/CVN