Attendu à 19h00 (15h00 GMT) à Rostov-sur-le-Don (Sud-Ouest), le président russe, Dmitri Medvedev, devait rencontrer pour la première fois le président de l'UE, Herman Van Rompuy, dont le poste a été créé l'an passé après l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne.
Ils devaient s'entretenir lors d'un dîner informel en présence du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
Moscou souhaite faire de l'abrogation à terme des visas avec l'Europe l'un des principaux thèmes de ce sommet qui s'achève aujourd'hui dans cette ville portuaire située à environ 1.000 km au sud-ouest de Moscou.
L'existence de visas "a un effet destructif dans tous les domaines de coopération entre la Russie et l'UE", a indiqué le Kremlin dans un communiqué. La proposition de passer au régime sans visa avait été avancée pour la première fois en 2002 par le président russe d'alors, Vladimir Poutine, soulignant son importance pour les habitants de Kaliningrad mais aussi pour les relations de la Russie avec l'UE élargie.
Après des années de négociations, les 2 parties avaient signé en 2006 un accord simplifiant l'obtention de visas pour les Russes. Moscou continue de plaider pour la suppression de ce régime mais se heurte à des réticences de l'UE, notamment sur la protection des frontières et l'introduction de passeports biométriques.
Une "attention sérieuse" est par ailleurs accordée aux questions énergétiques, selon le Kremlin.
Les Européens doivent insister sur la sécurité de leur approvisionnement de gaz russe qui transite par l'Ukraine et par ailleurs encourager la Russie à accroître ses efforts en vue de rejoindre l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
L'UE et la Russie soutiennent 2 projets gaziers concurrents -Nabucco et South Stream- visant à approvisionner l'Europe.
Le programme nucléaire iranien, le Proche-Orient, l'Afghanistan et la lutte contre le changement climatique sont également à l'ordre du jour.
Les échanges portent aussi sur la crise financière qui affecte la zone euro, selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko. Ce thème est "d'autant plus important que la Russie est le troisième partenaire économique de l'Union européenne, et l'UE le principal partenaire commercial de la Russie", a souligné le responsable.
Autre sujet majeur du sommet, le développement du "Partenariat pour la modernisation" proposé lors du sommet UE-Russie en novembre 2009 à Stockholm. MM. Medvedev et Barroso s'étaient entendus sur l'établissement d'un partenariat conjoint qui devrait aider à Moscou à utiliser l'expérience européenne dans la diversification de son économie et à surmonter son retard technologique.
AFP/VNA/CVN