>>L'humanité à "un malentendu" de l'"anéantissement nucléaire"
Panorama de la 10e conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, le 1er à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Hà Kim Ngoc a notamment appelé les États à agir de manière équilibrée dans le cadre des trois piliers du TNP, la première exigence de la communauté internationale restant de convaincre les États dotés de l’arme nucléaire de renoncer à leurs arsenaux.
Il a réaffirmé le soutien de son pays aux zones exemptes d’armes nucléaires ainsi qu’à l’exercice du droit inaliénable des parties au TNP aux usages pacifiques de l’énergie nucléaire.
Le vice-ministre Hà Kim Ngoc a appellé la communauté internationale à œuvrer à la paix en honorant leurs obligations au titre du TNP et du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Deux ans après un premier report de cette dixième édition en raison de la pandémie de COVID-19, les États, qui étaient largement représentés au niveau ministériel, ont exprimé la nécessité, y compris au cours des travaux de la Conférence qui dureront jusqu’au vendredi 26 août, de restaurer l’intégrité d’un outil vital de sécurité collective dans un contexte tendu par la crise en Ukraine, la mise à mal de l’Accord sur le nucléaire iranien et la poursuite de ses programmes de missiles balistiques par la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
La nécessité de mettre en œuvre de manière équilibrée les trois piliers du TNP-le désarmement nucléaire, la non-prolifération et l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire- "qui se renforcent mutuellement", a été rappelée par le Président de la Conférence, l’Ambassadeur argentin Gustavo Zlauvinen. L’efficacité des zones exemptes d’armes nucléaires pour renforcer la confiance au plan régional a également été soulignée.
À l’ouverture de la conférence, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déploré qu’à la périlleuse conjonction des crises climatique, sanitaire et économique, les États dotés de l’arme nucléaire répondent par la recherche d’une "fausse sécurité en stockant et en dépensant des centaines de milliards de dollars pour des armes apocalyptiques qui n’ont pas leur place sur notre planète". Pour éviter toute escalade nucléaire, il a répété que "seule l’élimination des armes nucléaires peut garantir qu’elles ne seront jamais utilisées" et d’avancer sur la voie d’un monde débarrassé de ces armes, ce qui est l’objectif historiquement le plus ancien de l’Organisation.
Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) est au cœur des efforts mondiaux visant à prévenir la prolifération des armes nucléaires, à promouvoir la coopération aux fins de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, à faire progresser l’objectif du désarmement nucléaire et du désarmement général et complet.
Le TNP a été ouvert à la signature en 1968 et est entré en vigueur le 5 mars 1970. Le 11 mai 1995, le Traité a été prorogé indéfiniment. C’est le traité qui compte le plus d’États parties - 191 - dans les domaines de la non-prolifération nucléaire, des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire et du désarmement nucléaire. Cent quatre-vingt-huit pays ont adhéré au Traité, dont les cinq États dotés d'armes nucléaires, ce qui en fait l'accord de désarmement multilatéral qui a recueilli le plus grand nombre d'adhésions.