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Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères des États-Unis, Jim Mattis et Mike Pompeo, et du Canada, Harjit Sajjan et Chrystia Freeland, réunis au département d'État à Washington, le 14 décembre 2018. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Nous sommes tous convenus que la chose la plus importante à faire est de respecter l'État de droit" et "que le processus judiciaire en cours au Canada reste apolitique", a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland lors d'une conférence de presse à Washington avec son homologue américain Mike Pompeo.
Les autorités chinoises ne décolèrent pas depuis l'arrestation au Canada le 1er décembre, à la demande des États-Unis, de Meng Wanzhou, directrice financière du géant chinois des télécoms.
Elle a été libérée sous caution mardi 11 décembre, dans l'attente d'une procédure d'extradition vers les États-Unis qui pourrait prendre plusieurs mois. Washington la soupçonne de complicité de fraude pour contourner les sanctions américaines contre l'Iran et elle encourt plus de 30 ans de prison si elle est jugée devant un tribunal américain.
Dans ce qui est apparu comme une possible riposte, la Chine a arrêté cette semaine deux Canadiens officiellement soupçonnés de mener des "activités menaçant" sa "sécurité nationale": Michael Kovrig, ex-diplomate actuellement employé par le centre de réflexion International Crisis Group (ICG), et Michael Spavor, consultant vivant au Liaoning, une province du Nord-Est chinois.
Selon plusieurs observateurs, le gouvernement canadien de Justin Trudeau se retrouve en fait au cœur de cette crise diplomatique majeure un peu malgré lui, otage de la guerre commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine depuis plusieurs mois.