Syrie: l'ONU autorise pour un an supplémentaire l'aide humanitaire

Le Conseil de sécurité a prolongé jeudi 13 décembre d'un an son autorisation d'acheminer de l'aide humanitaire à travers les frontières et les lignes de front en Syrie, en dépit de réticences de la Russie qui a réclamé en vain dans les négociations un renouvellement limité à six mois.

>>En Syrie, des milliers fuient un fief de l'EI, tenaillés par la faim et les combats

>>Syrie: une offensive turque affecterait la bataille contre l'EI

Des habitants de Yarmuk un camp de réfugiés palestiniens au sud de Damas, récupèrent de l'aide humanitaire, le 14 juillet 2014 Rami Al-Sayed.
Photo: AFP/VNA/CVN

Cette autorisation expirait le 10 janvier. La résolution a été approuvée par treize des quinze membres du Conseil de sécurité, la Russie et la Chine s'abstenant.

La prolongation pour un an de l'autorisation de l'ONU avait le soutien de la majorité de ses membres, notamment des États-Unis, en raison des besoins immenses d'aide humanitaire subsistant en Syrie.

Selon l'ONU, quelque 4,3 millions de personnes ayant besoin d'aide vivent dans des zones non contrôlées par le gouvernement. Ceci inclut près de trois millions de personnes qui ne peuvent être atteintes autrement que par des opérations transfrontalières, relève l'ONU.

Lors des négociations, la Russie avait dénoncé des vols d'assistance humanitaire à Idleb dans des zones contrôlées par "le groupe terroriste Jabhat al-Nosra et ses satellites". "Ces groupes revendent ensuite cette assistance le long de la ligne de front", avait précisé l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU, Dimitri Polyanski.

Depuis deux ans, la Russie se montre réticente face à l'aide humanitaire transfrontalière, jugeant qu'elle va à l'encontre de la souveraineté de la Syrie qui a repris cette année le contrôle de plusieurs régions.

L'autorisation de l'ONU permet en principe aux organisations humanitaires de s'affranchir d'une éventuelle opposition du régime ou de rebelles pour nourrir et soigner des civils. Pour les franchissements de frontières, une simple notification auprès du gouvernement est requise.

Les États-Unis jugent qu'il n'existe pas d'alternative crédible à ce dispositif pour atteindre des populations. La première résolution sur l'aide transfrontalière avait été adoptée à l'unanimité en 2014. Il y a un an, elle n'avait été approuvée que par douze des quinze voix du Conseil de sécurité, la Russie, la Chine et la Bolivie s'abstenant.

APS/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top