Trump nie avoir demandé à son ancien avocat d'enfreindre la loi

Jeudi 13 décembre, au lendemain de la condamnation de son ancien avocat personnel Michael Cohen à trois ans de prison, le président américain Donald Trump a rejeté les allégations selon lesquelles il aurait demandé à M. Cohen d'enfreindre la loi pour l'aider à remporter les élections présidentielles.

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Le président américain Donald Trump parle aux journalistes à la Maison Blanche le 8 décembre.
Photo: AFP/VNA/CVN

"Je n'ai jamais demandé à Michael Cohen d'enfreindre la loi. Il était avocat, il était sensé connaître la loi. Ça s'appelle du conseil juridique, les avocats engagent leur propre responsabilité s'ils commettent une erreur. C'est pour ça qu'ils sont payés", a écrit le président jeudi matin 13 décembre dans une série de tweets.

M. Cohen a été condamné mercredi 12 décembre à trois ans de prison après avoir plaidé coupable de plusieurs délits, dont ceux de fraude fiscale et de mensonge devant le Congrès. Il aurait également enfreint les lois de financement électorales, en achetant peu avant les élections 2016 le silence de deux femmes qui affirmaient avoir eu une liaison avec M. Trump.

L'ancien avocat de M. Trump a également été condamné à la confiscation de 500.000 dollars américains, à la restitution d'1,4 million de dollars, et à diverses amendes atteignant un total de 100.000 dollars. Il sera incarcéré à partir du 6 mars.

"C'est ma loyauté aveugle envers cet homme qui m'a conduit sur la voie des ténèbres, et non de la lumière. J'avais l'impression qu'il était de mon devoir de couvrir ses sales coups", a déclaré mercredi 12 décembre M. Cohen au sujet de Donald Trump, au cours d'un discours d'excuses larmoyant prononcé devant le tribunal fédéral de New York.

"De nombreux avocats spécialisés dans les finances électorales m'ont clairement indiqué que je n'avais rien fait de mal vis-à-vis des lois de financement électorales - si tant est qu'elles s'appliquent ici, car il ne s'agissait pas d'un financement électoral", a déclaré M. Trump sur Twitter.

Il a ajouté que les sommes versées pour acheter le silence des deux femmes en question et les prétendus projets immobiliers de l'organisation Trump à Moscou - projets au sujet desquels M. Cohen a reconnu avoir menti au Congrès - ne constituaient pas des infractions pénales, et que M. Cohen "n'était probablement même pas coupable au civil" de ces deux chefs d'accusation.

Aucun des trois tweets publiés ce matin par M. Trump n'a par ailleurs mentionné le fait que l'éditeur du tabloïd National Enquirer avait reconnu avoir versé en 2016 la somme de 150.000 dollars à Karen McDougal, l'une des deux femmes en question, pour "étouffer son histoire" et "l'empêcher d'influer sur l'élection".

Selon un accord passé entre le parquet et l'entreprise American Media Inc (AMI), qui aurait également été impliquée dans ces versements, les procureurs se sont engagés à ne pas poursuivre AMI, en échange de sa coopération avec la justice.


Xinhua/VNA/CVN

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