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Tarmac à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaules, en juin 2019. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'offre du groupe en sièges kilomètres offerts, une mesure du calcul du nombre de sièges offerts sur une ligne aérienne, "pourrait baisser entre -70% et -90%", selon le communiqué du groupe qui a programmé cette diminution "pour une durée de 2 mois". Air France-KLM "continuera de suivre l'évolution du contexte au quotidien pour la faire évoluer si nécessaire". À l'ouverture de la Bourse de Paris, le titre d'Air France-KLM dévissait de plus de 17%.
Air France immobilisera notamment "l'ensemble de sa flotte Airbus 380" et KLM "l'ensemble de sa flotte Boeing 747". Le groupe prévoit en outre "une trajectoire financière fortement dégradée" par rapport aux objectifs annoncés lors de la publication de ses derniers résultats, fin février. Le groupe estime en effet que sa baisse d'activité ne sera compensée "qu'à hauteur de 50% environ par la baisse des coûts variables avant mesures d'économie", selon le communiqué.
Il précise en outre que le groupe a déjà engagé "des mesures fortes" pour "sécuriser sa trésorerie", parmi lesquelles 200 millions d'euros d'économies pour 2020, la mise en oeuvre de chômage partiel ou encore une réduction de 350 millions d'euros de son plan d'investissement "auxquels s'ajoutera l'impact de la baisse d'activité sur le montant des investissements de maintenance". Annoncé en février, ce plan d'investissement prévoyait de mobiliser 3,6 milliards d'euros pour 2020.
Enfin, le groupe "a tiré la semaine dernière une ligne de crédit renouvelable pour un montant total de 1,1 milliard d'euros et KLM a pour sa part tiré une ligne de crédit renouvelable pour un montant total de 665 millions d'euros", et dispose, à la date du 12 mars, "de plus de 6 milliards d'euros de liquidités". Il conclut en expliquant avoir "accueilli positivement les déclarations exprimées par l'État Français et l'État Néerlandais qui ont indiqué chacun étudier toutes les conditions possibles d'un soutien au groupe".
Il faut "nous assurer qu'Air France passe ce moment difficile (...) dans les meilleures conditions possibles", avait déclaré jeudi 12 mars le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, après l'annonce de la décision de Donald Trump de suspendre l'entrée des Européens aux États-Unis.
AFP/VNA/CVN