>>L’actionnarisation des entreprises publiques doit s’accélérer
>>Actionnarisation du premier hôpital public
>>Actionnarisation des entreprises étatiques achevée fin 2015
Une action nécessaire
Pham Viêt Muôn, ancien vice-président du Comité de pilotage de la restructuration et du développement des entreprises
Je pense que cette décision traduit la détermination de l’État à poursuivre la cession de ses parts dans les secteurs dans lesquels sa participation n’est plus nécessaire. Les entreprises visées, Vinamilk, FPT Telecom ou Tienphong Plastic, sont toutes rentables. Quand le secteur privé réussit à bien les gérer, les fonds d’investissements étatiques sont peu importants.
Je pense que le ministère des Finances va demander à la Compagnie générale de l’investissement et de la commercialisation des fonds étatiques (SCIC) de lui présenter un agenda précis, en se basant sur la situation du marché. Elle devra proposer quelles entreprises seront les premières concernées, ainsi que les méthodes de désengagement appropriées pour chacune. La cession des actions dans des entreprises en bonne santé intéresse certes les investisseurs. Des ventes aux enchères publiques seront donc organisées.
À ma connaissance, le gouvernement redistribuera les fonds retirés dans des secteurs prioritaires dont la défense, le développement socio-économique des régions montagneuses et le bien-être social. Mais aussi pour la construction d’hôpitaux, comme l’a cité le Premier ministre Nguyên Tân Dung.
Une bonne décision
L’économiste Trân Du Lich, député de l’Assemblée nationale
Le désengagement total de l’État de ces dix entreprises est un bon signe pour favoriser l’actionnarisation des entreprises étatiques, qui s’accélère, et pour poursuivre la cession des parts étatiques l’an prochain. Actuellement, il reste près de 200 entreprises qui doivent être réorganisées d’ici la fin de l’année. Il est fort probable que l’objectif ne soit pas atteint. Toutefois, j’apprécie la détermination que le gouvernement a mis à réorganiser les entreprises étatiques au cours des deux années passées. Les solutions appliquées sont optimales. Nous avons obtenu des bons résultats dans ce processus. Mais nous avons besoin de temps pour l’achever.
Besoin d’une feuille de route concrète
Dang Quyêt Tiên, chef adjoint du Département
des finances des entreprises (ministère des Finances)
La Compagnie générale de l’investissement et de la commercialisation des fonds étatiques (SCIC) aide le gouvernement à accélérer la vente de ses parts dans des entreprises où la présence de l’État n’est plus nécessaire. La SCIC a publié la liste de dix entreprises supplémentaires qui satisfont aux critères demandés.
En effet, la cession de ces fonds est favorable dans un contexte où les investissements au Vietnam ont le vent en poupe. Notamment auprès des investisseurs étrangers. Je pense que la SCIC devrait élaborer une feuille de route concrète (date de cession pour chaque entreprise, méthodes de vente, procédures juridiques, etc.) pour garantir la transparence. Les dix entreprises concernées appartiennent à des secteurs qui sont bien gérés par le privé. Prenons l’exemple de Vinamilk. Auparavant, cette compagnie de produits laitiers dominait le marché du lait, régulé par l’État. Le marché connaît désormais une concurrence avec l’appariation de nombreuses compagnies de produits laitiers fortes et s’autorégule. L’État peut dès lors se retirer.
L’actionnarisation sera accélérée
L’économiste Pham Chi Lan
Cette décision est juste. L’actionnarisation permet de créer un terrain de jeu égal entre entreprises. Je m’intéresse notamment aux démarches de désengagement et à l’utilisation des fonds récupérés par l’État. Le plus important est de garantir un processus transparent. Le gouvernement ne doit pas intervenir dans le choix du nouveau possesseur de ses fonds et donc ne pas désigner tel individu ou organisation. Les fonds récupérés devront être investis au service de l’économie nationale.
Synthèse recueillie par Linh Thao/CVN