>> Les marchés de Bangkok se joignent à la campagne de réduction du gaspillage alimentaire
>> La plus grande usine de e-méthanol en Europe ouvre au Danemark
>> En Irlande, mieux localiser les tourbières pour aider à réduire les émissions de CO2
![]() |
Riziculture à Futaba, préfecture de Fukushima, au Japon. |
Photo : Kyodo/VNA/CVN |
Aujourd'hui, l'agriculture, la sylviculture et l'utilisation des sols représentent environ 22% des émissions générées par les humains, rappellent les deux institutions dans leur rapport.
"Alors que la demande alimentaire mondiale continue de croître, le défi consiste à réduire l'impact environnemental de la production agricole tout en assurant la sécurité alimentaire", résument-elles dans leurs "Perspectives agricoles 2025-34".
Au vu des projections démographiques, de croissance des revenus et d'urbanisation notamment dans les pays émergents, la consommation alimentaire mondiale devrait croître de 13% sur ces dix ans, est-il estimé dans leur rapport annuel.
Pour y répondre, la production de l'agriculture et de la pêche devraient augmenter de 14%. Or les gains de productivité n'y suffiront pas, tandis que les surfaces cultivées et la taille des troupeaux devraient augmenter, en particulier en Afrique et dans le Sud de l'Asie, note le rapport, qui anticipe ainsi une hausse de 6% des émissions de gaz à effet de serre de l'agriculture sur ces dix années.
Pourtant il serait au contraire possible de les réduire de 7% par rapport à leurs niveaux actuels, tout en relevant la production alimentaire de 10%, avec une productivité agricole accrue de "seulement" 15%, exposent FAO et OCDE dans un scénario basé sur des solutions déjà disponibles.
Pour cela, outre les efforts globaux de réduction du gaspillage alimentaire, le secteur agricole devrait adopter largement certaines pratiques notamment dans la gestion des cultures et du bétail, explique ce scénario, qui liste les nombreuses solutions ("technologies de réduction d'émissions") disponibles.
En particulier, la gestion de l'alimentation du bétail, source de méthane, sera "centrale": optimisation du pâturage, additifs à la ration..., de même que celle du lisier (modes d'application, récupération du méthane pour produire du biogaz...).
Concernant les cultures, il s'agit d'améliorer l'efficacité des nutriments, minimiser les perturbations du sol (rotations des cultures...) et accroître la séquestration de carbone, notamment grâce aux "opportunités significatives offertes par l'agriculture de précision" (applications ciblées via GPS, capteurs...).
"Cependant, en dépit de leur potentiel technique, dans de nombreuses régions ces technologies ont été peu adoptées" à ce stade, déplore le rapport, évoquant des coûts d'investissements élevés, des infrastructures déficientes ou le manque d'incitations ou de mesures adaptées.
AFP/VNA/CVN