La Bourse de Paris flanche, Trump relançant les tensions commerciales

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,92% vendredi 11 juillet, les investisseurs craignant que les droits de douane de Donald Trump puissent causer un regain d'inflation qui retarderait les baisses de taux de la Banque centrale américaine (Fed).

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 a reculé de 72,96 points pour s'établir à 7.829,29 points à la clôture. Sur la semaine, l'indice a toutefois avancé de 1,73%.

"Jusqu'à présent, les marchés s'étaient bien comportés pour trois raisons : des données économiques restées très correctes, l'anticipation que l'impact de la politique commerciale de Trump sera modéré et transitoire et qu'elle n'empêchera pas la Fed d'abaisser ses taux, et dernier argument, un Donald Trump modéré", explique Valentine Ainouz, responsable de la stratégie taux de l'Amundi Investment Institute. 

Or, "les dernières annonces de Trump remettent en question ce dernier point et laissent craindre un scénario inflationniste plus fort que prévu qui viendrait gêner la Fed dans ses baisses de taux", a-t-elle poursuivi, ces derniers étant dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50% depuis décembre.

Le président américain Donald Trump a de nouveau ciblé jeudi 10 juillet le Canada, en lui imposant 35% de surtaxe, l'un des taux les plus élevés annoncés depuis le début de la semaine, reprochant au premier partenaire commercial des États-Unis d'avoir riposté à ses droits de douane.

Mercredi 9 juillet, le locataire de la Maison Blanche avait déjà annoncé une surtaxe de 50% sur les produits brésiliens, jusqu'ici épargnés.

Les tensions commerciales risquent aussi d’affecter l’Europe, dont la situation reste floue.

Autre signe d’inquiétude : sur le marché obligataire, la séance a été marquée par le rendement du taux de l'emprunt français à 30 ans qui a atteint 4,20%, "son niveau le plus élevé depuis la crise de la zone euro en 2011", relève Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank. Cela reflète notamment les besoins de financement croissants des États pour la défense, la dette et les baisses d’impôts.

Air France-KLM intéressé par TAP

Du côté des entreprises, une annonce importante est venue du Portugal. Le gouvernement portugais souhaite céder jusqu'à 49,9% du capital de la compagnie aérienne nationale TAP, a annoncé jeudi 10 juillet le Premier ministre Luis Montenegro en donnant le "coup d'envoi" d'une opération qui suscite l'intérêt des compagnies européennes.

Le groupe Air France-KLM, dont l'action a reculé de 0,63% à 10,98 euros vendredi 11 juillet, a manifesté son intérêt pour cette privatisation. Lufthansa et le groupe IAG (qui regroupe British Airways et Iberia) seraient également sur les rangs.

AFP/VNA/CVN

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