Accident d'avion au Népal : plus d'espoir de retrouver des survivants

L'espoir de retrouver des survivants au lendemain de l'accident d'un avion au Népal avec 72 personnes à bord est désormais "nul", selon les autorités locales lundi 16 janvier, décrété jour de deuil national.

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Accident d'avion au Népal.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les secouristes népalais poursuivaient la recherche de corps dans la carcasse déchiquetée de l'appareil qui s'est écrasé au fond d'un ravin de 300 m, entre l'ancien aéroport de Pokhara bâti en 1958 et le nouveau terminal international ouvert le 1er janvier.

"Nous avons retrouvé 68 corps jusqu'à présent. Nous sommes à la recherche de quatre autres corps (...). Nous prions pour qu'un miracle se produise. Mais, l'espoir de retrouver quelqu'un en vie est nul", a déclaré Tek Bahadur KC, chef du district de Taksi où l'avion s'est écrasé dimanche.

Le bimoteur ATR 72 de la compagnie Yeti Airlines en provenance de la capitale Katmandou avec 72 personnes à bord - 68 passagers et les quatre membres de l'équipage - s'est écrasé vers 11h00 (05h15 GMT) près de l'aéroport local de Pokhara. C'est l'accident aérien le plus meurtrier depuis 1992 au Népal où une journée de deuil national a été décrétée lundi 16 janvier.

"La douleur" des proches

La cause de l'accident n'était pas encore connue mais une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux - vérifiée par un partenaire de l'AFP - montre le bimoteur virant brusquement sur la gauche à l'approche de l'aéroport de Pokhara, laissant entendre une forte explosion.

Greg Waldon, un expert du secteur aérien, a déclaré qu'en visionnant la vidéo, l'avion lui semblait subir un "décrochage d'aile", c'est-à-dire qu'une des ailes ne soutient soudainement plus la charge de l'appareil.

Des débris de l'avion de ligne étaient éparpillés sur le site de l'accident, notamment les restes de sièges de passagers et le fuselage blanc de l'appareil. Raj Dhungana, oncle de Sangita Shahi, 23 ans, l'une des 68 victimes, a évoqué "la douleur" de toute la famille devant un hôpital de Pokhara.

"Ma nièce était très douée. C'était aussi une excellente étudiante. Elle poursuivait ses études à Katmandou. Elle dirigeait également un atelier de maquillage et une plateforme commerciale en ligne (...) Dieu a emporté un être si gentil", a-t-il déclaré.

"Incroyablement tristes"

Selon Sudarshan Bartaula, porte-parole de Yeti Airlines, 15 étrangers étaient à bord de l’avion : cinq Indiens, quatre Russes, deux Sud-Coréens ainsi que quatre passagers en provenance respectivement d'Argentine, d'Australie, de France et d'Irlande. Les autres étaient des Népalais.

"Des informations incroyablement tristes, en provenance du Népal, d'un avion qui s'est écrasé avec de nombreux passagers à bord", a réagi lundi 16 janvier le Premier ministre australien Anthony Albanese.

ATR, le constructeur de l'appareil, a précisé dans un communiqué qu'il s'agissait d'un ATR 72-500, assurant que ses spécialistes étaient "pleinement engagés pour soutenir à la fois l'enquête et le client", Yeti Airlines. Il n'a pas été précisé si l'accident a fait des victimes au sol.

Des sauveteurs évacuent le corps d'une victime après le crash d'un avion ATR 72, le 16 janvier à Pokhara, au Népal.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'aviation civile népalaise, essentielle pour ravitailler les régions reculées du pays et y acheminer randonneurs et alpinistes, a connu un véritable essor ces dernières années. L'Union européenne a interdit à tous les transporteurs népalais d'accéder à son espace aérien pour des raisons de sécurité.

On trouve dans ce pays certaines des pistes les plus isolées du monde, flanquées de pics vertigineux, dont l'approche constitue un défi même pour les pilotes chevronnés.

Un climat difficile

La météo change également rapidement dans les montagnes, créant des conditions de vol encore plus ardues. En mai, le crash d'un bimoteur Twin Otter de la compagnie népalaise Tara Air avait fait 22 morts peu après le décollage de Pokhara. L'épave avait été retrouvée un jour plus tard, sur le flanc d'une montagne à environ 4.400 m d'altitude.

À la suite de ce drame, les autorités ont renforcé les réglementations, notamment pour que les avions ne soient autorisés à voler que si les prévisions météorologiques sont favorables tout au long du trajet.

La catastrophe aérienne la plus meurtrière de l'histoire du Népal a eu lieu en septembre 1992. Les 167 occupants d'un Airbus A300 de Pakistan International Airlines avaient péri dans le crash de l'appareil à l'approche de Katmandou.

AFP/VNA/CVN



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