À Tijuana, l'arrivée des migrants fait craindre une fermeture définitive de la frontière

Un poste de contrôle protégé par des barbelés et d'énormes barrières métalliques: à Tijuana, l'arrivée massive de migrants d'Amérique centrale ravive chez les habitants la crainte d'une fermeture définitive de la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

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Les États-Unis ont fermé le poste frontière de San Ysidro pendant plusieurs heures le 19 novembre pour installer des barbelés et barrières supplémentaires.

Dans cette ville-frontière du Nord-Ouest du Mexique, dont l'économie est fortement dépendante des échanges avec les États-Unis, les migrants de la caravane continuent de se regrouper après avoir parcouru 4.300 km à pied, en camion ou en autobus.
Dimanche 18 novembre, une manifestation demandant leur départ a réuni plusieurs centaines de personnes dans les rues de la ville. Au poste de contrôle de San Ysidro, véhicules et piétons forment une longue file d'attente pour passer de Tijuana, en Basse-Californie, à San Diego, du côté américain.
Dans la journée, le bureau des douanes et de la protection frontalière des États-Unis (CPB) a annoncé la fermeture du passage pendant plusieurs heures "pour la mise en place de matériel supplémentaire de protection", notamment des barbelés et des barrières métalliques.
Il s'agit d'éviter l'entrée en force des migrants d'Amérique centrale, en majorité Honduriens, fuyant la violence et la misère dans leurs pays, avec l'espoir d'entrer aux États-Unis pour obtenir une vie meilleure.
Depuis son départ mi-octobre de San Pedro Sula, dans le nord du Honduras, la caravane de migrants a franchi les frontières, parfois par la force. Environ 3.500 migrants de cette caravane sont arrivés ces derniers jours à Tijuana, tandis que 3.000 autres sont attendus à partir de mardi, faisant craindre aux autorités des deux pays un passage en force comme à la frontière entre le Guatemala et le Mexique en octobre.
"Le temps semble s'être arrêté. Rien ne bouge. Ni les voitures, ni les gens, ni mes affaires", se lamente auprès de l'AFP Armando Lopez, un vendeur de journaux, cigares et chewing-gums qui n'a pas réussi à écouler sa marchandise. Il en va de même pour le vendeur de burritos et de crêpes à la crème, qui n'a pas un seul client.

AFP/VNA/CVN

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