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Le défilé "drive in" de la marque française Coperni à Paris, le 4 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les mannequins évoluent entre les voitures électriques de luxe garées à Bercy Arena. Les convives, amenés dans ces véhicules, restent dedans, avec une coupe de champagne, observant en toute sécurité le show, inspiré de l'univers "de la nuit et de la fête", presque oublié après un an de pandémie de COVID-19.
Un format inédit pour la Fashion week où aucun défilé avec du public n'est autorisé. Les tribunes sont vides. Munis de bâtons fluorescents, les membres de l'équipe indiquent leur emplacement aux voitures qui se garent en épi.
"Marre" du virtuel
Dans une voiture, une invitée aux cheveux rose et portant une robe de la maison ne cache pas son enthousiasme. "Oh mon dieu, c’est tellement bon, j'en ai tellement marre de regarder Vogue Runway (site d'actualité des défilés, NDLR), c’est tellement agréable d’être dehors pour une fois!", s'exclame-t-elle. Pendant le défilé, des passagers sortent la tête pour bouger au rythme de la techno ou filment le show inédit avec leurs portables.
En coulisses du défilé "drive in" de Coperni à Paris, le 4 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En masques noirs, Sébastien Meyer et Arnaud Vaillant, le duo fondateur de la marque, viennent saluer le public à la fin du défilé, également retransmis en direct sur la plateforme de la Fédération française de la mode, comme toutes les vidéos des collections.
"On travaille dans la contrainte et on s'efforce d'avoir de nouvelles idées tout en faisant très attention", souligne Sébastien Meyer.
Mini-robes moulantes ou transparentes, cuissardes, vestes aux épaules graphiques ou manteaux en fausse fourrure aux épaules dénudées, sacs à main minuscules, escarpins jaune fluo et surtout beaucoup de paillettes jusque sur les paupières des mannequins...
Laisser-aller en pyjama
"Le thème de cette collection c'est la nuit qui nous manque depuis un an, la séduction, la fête", a déclaré Sébastien Meyer avant le défilé.
Le concept drive-in à l'américaine a été choisi pour "enrichir le défilé" et créer une "expérience totale" dans le cadre de la semaine du prêt-à-porter femme parisienne.
"Cela fait un an qu'on vit dans des vêtements confortables, avec beaucoup de pyjamas, on se laisse un peu aller. On avait envie que ça brille, que ça donne du plaisir, de vendre un peu le rêve", souligne Sébastien Meyer. D'où "les codes de la nuit, de la dentelle, de la fausse fourrure, des paillettes", ajoute-t-il.
Selon Arnaud Vaillant, la pièce phare de cette collection automne hiver 2021 est une tenue en fausse fourrure que les créateurs ont travaillée comme un corset. "Une construction de dingue, on dirait un nuage!"
Impossible toutefois de faire l'impasse sur le "homewear" qui a explosé en ces temps de confinement, télétravail ou couvre-feu. "Ce que j'adore dans cette collection c'est qu'on a une partie de la nuit qui est plus mystérieuse et plus sensuelle et une partie dédiée à la régénération, au confort. On a exploré toutes les facettes de la nuit qui nous intéressait", conclut Arnaud Vaillant.