À Paris, chez Issey Miyake et Yamamoto, tout est affaire de confort

Les maisons japonaises Issey Miyake et Yohji Yamamoto ont dévoilé jeudi 23 janvier à Paris leurs collections homme automne-hiver 2025-2026, avec deux lignes complètement opposées mais une bonne dose de confort à chaque fois.

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Le défilé IM Men d'Issey Miyake à la Fashion Week de Paris, le 23 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Issey Miyake présentait pour la première fois à la Fashion Week parisienne sa ligne IM Men. Créée en 2021 et dirigée par trois membres du Miyake Design Studio à la tête de la griffe (Sen Kawahara, Yuki Itakura et Nobutaka Kobayashi), elle succède à la marque Homme Plissé, jusque-là privilégiée par la maison japonaise pour défiler dans la capitale de la mode.

Dans l'atmosphère presque monacale du Réfectoire des Cordeliers, un ancien couvent entièrement redécoré en blanc pour l'occasion, les premiers mannequins se sont élancés, tout de blanc vêtus, dans des tenues amples semblant avoir été taillées dans une seule pièce, reprenant le concept "a piece of cloth" (un seul morceau de tissu) d'Issey Miyake.

Le tout au rythme du mouvement d'immenses panneaux noirs guidés par des bras mécaniques, illustrant la volonté de la griffe d'intégrer le design et la technologie dans ses créations.

Progressivement, le blanc a laissé place à des couleurs automnales classiques jusqu'à glisser vers une palette plus intense, avec du vert sapin, du rouge tirant sur la rouille ou du bleu denim, pour finir sur des couleurs éclatantes telles du violet, de l’orange ou du jaune.

Le défilé de Yohji Yamamoto à la Fashion Week de Paris, le 23 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Du trench à la blouse en passant par les pantalons sarouel, le vestiaire IM Men se veut souple et confortable. La griffe a par ailleurs veillé à ce que personne ne prenne froid, avec de larges capuches, des bonnets à écharpe intégrée, des immenses cols plastron ou encore des pantalons-bottes.

Le défilé s'est conclu sur une chorégraphie aérienne, les mannequins s'élançant en courant à travers le bâtiment après avoir transformé leur veste en cape, comme pour mettre en pratique le thème de ce show baptisé "Fly with IM Men" ("vol avec IM Men).

À l'inverse, point de couleur ni de fluidité chez Yohji Yamamoto, qui présentait une collection bien plus sombre mais qui semblait tout aussi confortable, si ce n'est plus.

Le Japonais de 81 ans a fait défiler dans ses locaux parisiens des silhouettes de tous âges, habillées de manteaux matelassés surdimensionnés, parfois réversibles, ouverts sur d'épaisses chemises. Le tout assorti à des pantalons tout aussi imposants, auxquels se superposaient parfois des bermudas.

Côté palette, le créateur est passé d'un extrême à l'autre, proposant dans un premier temps uniquement des couleurs sombres, fidèle à son surnom de "poète noir", pour conclure sur des tenues futuristes d'un blanc immaculé et associé à un noir intense.

L'Américain Rick Owens a, de son côté, rappelé pourquoi il s'était fait un nom en tant que principal créateur de vêtements gothiques et grunge, avec des manteaux noirs et amples en laine brute ou en cuir, des shorts associés à des bottes à plateforme ou encore de longues chasubles en laine blanche à capuche.

AFP/VNA/CVN



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