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Trader sur le parquet du New York stock Exchange le 26 juillet 2017 à New York. |
Sur une semaine, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 1,16% pour terminer à 21.830,31 points, un record. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,20% à 6.374,68 points. L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,02% à 2.472,10 points.
"Ce calme apparent sur les indices est l'arbre qui cache la forêt", remarque Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. En pleine saison des résultats d'entreprises, "on a eu des réactions extrêmement violentes sur certains titres".
Plus de la moitié des sociétés du S&P 500 ont désormais diffusé leurs chiffres et, selon FactSet, le bénéfice par action et le chiffre d'affaires de 73% d'entre elles ont dépassé les attentes. La croissance moyenne des bénéfices de cet indice est désormais estimée à 9,1% et celles de leurs ventes à 6,5%.
Les grands noms du secteur technologique, à l'honneur cette semaine, ont toutefois dévoilé des résultats contrastés. "La croissance de Facebook, Amazon ou Google n'a pas été extraordinaire" et aux niveaux de valorisation auxquels s'échangent ces titres, "la moindre déception, comme la baisse des marges chez Google, se paie cher", relève Gregori Volokhine.
Les résultats continueront la semaine prochaine de retenir l'attention, avec Apple en tête de pont mardi 1er août, mais également Pfizer ce même jour, AIG et Tesla mercredi 2 août, ou Viacom jeudi 3 août.
"Les investisseurs font de leur mieux pour trouver quel sera le prochain élément permettant de faire grimper le marché", estime Adam Sarhan, de 50 Park Investments. Ils continuent d'étudier les comptes trimestriels au fil de leur publication mais attendent aussi plus de données sur l'économie "pour avoir plus de clarté".
Interrogations sur le chômage
Les acteurs du marché accorderont ainsi une grande attention aux nombreux indicateurs attendus "pour essayer de déterminer ce que la Fed va décider dans les mois à venir", relève-t-il.
Réunie mercredi 26 juillet, la banque centrale américaine n'a pas touché à sa politique monétaire mais a assuré qu'elle allait surveiller de près l'inflation, qui peine actuellement à accélérer. Le marché se demande si l'institution va ou non relever une nouvelle fois ses taux d'intérêt d'ici la fin de l'année.
L'accélération de la croissance au deuxième trimestre, à 2,6%, après un premier trimestre moins reluisant (+1,2%) "confirme à cet égard les prédictions de la Fed, qui avait affirmé (en début d'année) qu'il n'y avait pas de danger à remonter les taux puisque l'économie allait rebondir au deuxième trimestre", note Christopher Low, de FTN Financial.
Certains éléments du rapport sur la croissance publié vendredi 28 juillet sont toutefois "un peu inquiétants" à ses yeux, qu'il s'agisse de la réduction moindre que prévu des inégalités en 2016, du faible niveau du taux d'épargne ou de l'absence d'accélération des salaires.
Le rapport mensuel sur l'emploi vendredi 28 juillet sera à cet égard scruté de près, "en particulier si le taux de chômage remonte comme en juin d'un dixième de point", estime Christopher Low.
Les investisseurs surveilleront aussi les chiffres sur les dépenses et revenus des ménages et sur les dépenses de construction mardi 1er août ainsi que les indices ISM sur l'activité dans l'industrie et sur les services jeudi 3 août.
Les marchés restent par ailleurs très sensibles au climat politique à Washington. "L'échec de la loi sur la santé (cette semaine) met une énorme hypothèque sur la possibilité pour l'administration Trump d'arriver rapidement à une réforme fiscale comprenant des baisses d'impôt pour les entreprises", relève Gregori Volokhine.
La croissance américaine d'ici la fin de l'année "semble assez saine, à 2% ou 2,5%, sans inflation", observe le stratégiste. Mais "si on veut des relais de croissance, si on veut remettre de l'essence dans le moteur, il faut d'autres réformes structurelles".
"Comme la forte hausse des indices est alimentée depuis l'élection de Trump par la promesse de réductions d'impôts", si l'administration "se heurte aux mêmes problèmes que pour la loi sur la santé, cela pourrait être un réel frein pour le marché des actions", renchérit Adam Sarhan.
AFP/VNA/CVN