>>Facebook travaille sur un appareil électronique "modulaire"
D'après les résultats publiés mercredi 26 juillet, le bénéfice net de Facebook a bondi de 71% à 3,9 milliards de dollars au deuxième trimestre. |
Photo : Linh Thao/CVN |
Pour contrer cette tendance, le groupe va continuer à investir, notamment dans la vidéo et dans l'intelligence artificielle, pour mieux cibler les publicités. Le bénéfice ajusté par action, référence à Wall Street, est ressorti à 1,32 dollar contre 1,13 dollar en moyenne attendu par les analystes.
Le chiffre d'affaires de 9,3 mds de dollars est pour sa part en hausse de 45%, lui aussi meilleur que prévu. Ces annonces faisaient prendre au titre 3,5% à 171,40 dollars dans les échanges électroniques qui suivent la clôture de Wall Street vers 23h35 GMT. Les revenus des pub mobiles ont augmenté de 53% à 8 milliards de dollars, soit davantage que prévu. Elles représentent désormais 87% des recettes publicitaires contre 84% l'an dernier.
Cela a aidé les recettes publicitaires totales à augmenter davantage que prévu, pour attendre 9,16 milliards de dollars (47%). Mais comme l'avait anticipé le groupe, ce rythme ralentit, faute de place pour mettre davantage de pubs sur le réseau social. À titre de comparaison, les recettes publicitaires avaient crû de 51% au premier trimestre.
Pour contrer le ralentissement
Pour 2017, la tendance au ralentissement des recettes publicitaires va se poursuivre, a prévenu le directeur financier David Wehner lors d'une conférence téléphonique avec les analystes. "La demande de publicité demeure robuste mais certains facteurs font avoir un effet sur la croissance de nos recettes" au second semestre, a-t-il dit. Outre le manque d'espace sur le réseau social, le responsable financier a aussi évoqué l'impact des technologies de blocage des pubs sur les ordinateurs de bureau.
Pour contrer ce ralentissement, le groupe mise sur plusieurs moyens, a expliqué le groupe, tout en prévenant que cela prendrait du temps à porter ses fruits. Le groupe cherche par exemple à drainer des recettes via ses services de messageries instantanée WhatsApp et surtout Messenger, sur lequel Facebook commence à insérer des publicités.
Mais "nous avons encore beaucoup de travail" pour "monétiser" ces services, a prévenu la numéro deux du groupe Sheryl Sandberg. "Ce ne sera pas un moteur de croissance globale pour Facebook à court terme", a insisté David Wehner. Facebook mise aussi fortement sur la vidéo, pour drainer plus d'utilisateurs et plus d'annonceurs.
Les revenus des pub mobiles ont augmenté de 53% à 8 milliards de dollars, soit davantage que prévu. |
Selon Mark Zuckerberg, le Pdg du groupe, "la vidéo va continuer à être un gros centre d'intérêt et d'investissements" pour Facebook, notant qu'en terme de consommation, la vidéo est "la plus grosse tendance actuellement" grâce aux avancées techniques qui permettent de visionner immédiatement un contenu sur son mobile.
"Créer des publicités spécialement"
Fin juin, Facebook a annoncé qu'il allait diffuser en direct des matches de la Ligue des champions de football pour les internautes américains, en vertu d'un accord avec la chaîne Fox Sports. Que ce soit pour la vidéo ou sur les services de messageries, le groupe "a encore beaucoup de travail à faire pour convaincre les annonceurs de créer des publicités spécialement" pour les supports mobiles, a insisté Sheryl Sandberg.
Le groupe a également rappelé qu'il cherchait à mieux mesurer l'efficacité des publicités, par exemple grâce à l'intelligence artificielle. Les dépenses ont cru de 33% au second trimestre, à près de 5 milliards de dollars. Le groupe va aussi continuer à embaucher du personnel et à investir massivement dans les data centers d'ici la fin de l'année, a indiqué Mark Zuckerberg. Les dépenses augmenteront de 40 à 45% sur l'année par rapport à 2016, a précisé M. Wehner.
Le groupe a désormais 2,01 milliards d'utilisateurs moyens mensuels ("17%), après avoir dépassé la barre symbolique des deux milliards fin juin. "Compte tenu du fait que la croissance de Facebook reste saine et robuste, je pense que les inquiétudes planant sur le nombre d'utilisateurs et la concurrence devraient s'estomper, car peu d'entreprises combinent, comme le fait Facebook, une orientation technologique forte et une forte diversité de plateformes, le tout à très grande échelle", a résumé Colin Sebastian, analyste du cabinet Baird.