États-Unis - Grande-Bretagne
Washington et Londres négocient un accord commercial majeur

Le président américain Donald Trump a affirmé mardi 25 juillet que les États-Unis s'apprêtaient à signer un accord commercial "majeur" avec le Royaume-Uni, égratignant au passage l'Union européenne en l'accusant d'être "protectionniste".

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Le président américain Donald Trump, le 17 juillet à la Maison-Blanche.
Le président américain Donald Trump, le 17 juillet à la Maison-Blanche.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous travaillons à un accord commercial majeur avec le Royaume-Uni. Pourrait être très important et prometteur. DES EMPLOIS ! L'Union européenne est très protectionniste avec les USA. STOP !", a écrit le président américain Donald Trump dans un tweet.
Le secrétaire britannique au Commerce international, Liam Fox, se trouve actuellement à Washington où il a prononcé un discours sur les relations commerciales avec les États-Unis dans le cadre du Brexit. Il a notamment rencontré le représentant spécial au commerce extérieur américain (USTR), Robert Lighthizer, pour une séance de travail.
En marge du G20 début juillet à Hambourg en Allemagne, M. Trump avait indiqué que les États-Unis concluraient "très, très rapidement" un accord commercial avec le Royaume-Uni.
Le président américain Donald Trump avait rencontré la Première ministre britannique Theresa May et assuré qu'un "très, très gros deal, considérable et très bon pour les deux pays" était en route.
En théorie, Londres ne peut conclure d'accords commerciaux avec des pays tiers tant qu'elle n'est pas sortie de l'Union européenne, dans le cadre des négociations sur le Brexit censées s'achever en 2019.
Au cours de rencontres avec l'équivalent américain du ministre du commerce extérieur, la délégation britannique a d'abord évoqué comment établir "la continuité commerciale" entre les deux pays une fois que les Britanniques auront quitté l'UE.
Les États-Unis absorbent 16% des exportations britanniques mais l'UE représente presque trois fois plus (44%).
Les échanges entre les deux pays pèsent environ 230 milliards de dollars, selon l'USTR, et les États-Unis affirment être le premier investisseur sur le sol britannique. De janvier à mai, les échanges se sont traduits par un léger excédent de 850 millions de dollars au profit des États-Unis pour les seules marchandises.
Mais au-delà de la "continuité commerciale", les deux pays entendent "poser les fondations d'une future relation commerciale une fois que le Royaume-Uni aura quitté l'UE", a indiqué l'USTR à l'issue des travaux conduits par les deux délégations.
Redonner confiance
Il n'a pas été indiqué sur quelle base ou quels produits porterait ce nouvel accord commercial qui est toutefois qualifié par le responsable britannique d'"ambitieux accord de libre-échange".
"Notre priorité immédiate est d'apporter certitude et confiance aux entreprises des deux côtés de l'Atlantique", a affirmé Liam Fox. "Le groupe de travail va commencer à jeter les bases de négociations potentielles vers un ambitieux accord de libre-échange".
Dans une tribune au Wall Street Journal, il s'est félicité lundi 24 juillet du fait que l'économie britannique était la deuxième plus dynamique en terme de croissance au sein du G7.
Il a rappelé que les investissements américains au Royaume-Uni et britanniques aux États-Unis totalisaient plus de 1.000 milliards de dollars et fournissaient un million d'emplois dans les deux pays.
M. Fox a aussi assuré que "même l'Union européenne estimait que 90% de la croissance mondiale dans la prochaine décennie serait issue de pays extérieurs à l'Europe", ce qui plaide pour davantage de relations commerciales outre-Atlantique, selon lui.
Dans son tweet matinal annonçant le projet d'accord, le président Trump, qui a fait du commerce l'un de ses chevaux de bataille pour mettre en avant l'"Amérique d'abord", a accusé l'Union européenne de protectionnisme.
Cela fait écho aux enquêtes anti-dumping lancées par Washington sur les importations d'acier, qui visent certes la Chine, mais aussi l'Allemagne et l'Italie.

AFP/VNA/CVN

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