À J-6, Obama au chevet des sinistrés de Sandy qui pansent leurs plaies

Le bilan continuait de s'alourdir dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre aux États-Unis et des personnes étaient toujours bloquées à cause des inondations, après que Barack Obama eut promis le soutien de l'État fédéral aux sinistrés de l'ouragan meurtrier Sandy.

Décombres après le passage d’ouragan de Sandy à New York.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous sommes là pour vous. Et nous n'oublierons pas", a affirmé M. Obama après avoir rencontré des personnes déplacées par le cyclone à Brigantine, une ville côtière du New Jersey (Est), avec à ses côtés le gouverneur de l'État, Chris Christie. Il a assuré avoir donné l'ordre à son équipe de répondre "dans les 15 minutes" aux appels à l'aide des collectivités locales touchées.

Dans le New Jersey, la garde nationale est intervenue le 31 octobre pour secourir des personnes prisonnières des eaux à Hoboken, une autre ville côtière, située en face de Manhattan, où 85% des habitants sont privés d'électricité.

En chef de la nation, M. Obama a salué la "force et la capacité de récupération" de ses compatriotes. "C'est l'essence des États-Unis. Nous traversons des temps difficiles mais nous revenons plus forts qu'avant (...) nous nous soucions les uns des autres et nous ne laissons personne sur le côté de la route", a-t-il dit, en écho à ses discours de campagne.

M. Obama avait auparavant survolé en hélicoptère avec M. Christie la côte atlantique, ravagée par l'ouragan qui s'est abattu le 29 octobre sur le Nord-Est des États-Unis, et qui a fait au moins 63 morts dans le pays selon les médias américains (135 en comptant les victimes dans les Caraïbes et au Canada).

Alors que la vie reprenait peu à peu malgré d'énormes dégâts, notamment à New York, M. Obama a suspendu jusqu'au 1er novembre sa participation à la campagne contre le républicain Mitt Romney.

M. Christie, un républicain connu pour son franc-parler, est l'un des principaux lieutenants de M. Romney, mais il couvre M. Obama de compliments depuis le 31 octobre pour sa gestion de la crise.

Des jours pour revenir à la normale

Faute de métro, qui transporte chaque jour quelque 5,5 millions de passagers, New York s'était réveillée dans des embouteillages monstres le 31 octobre. Mais le réseau recommencera à circuler de manière "limitée" le 1er novembre, après une soirée Halloween gâchée par les événements.

Pour limiter les bouchons, le maire de la plus grande ville américaine Michael Bloomberg a instauré un covoiturage forcé, interdisant les voitures à venir de l'est vers Manhattan si elles ne sont pas occupées par au moins trois personnes.

Avec le redémarrage progressif des trois aéroports, du trafic des bus et de certains commerces, New York sera un peu plus "normale" le 1er novembre. Mais plus de 500.000 foyers restaient sans électricité dans la ville. Les écoles étaient toujours fermées ainsi que la quasi totalité des tunnels. Trois hôpitaux ont été évacués.

Situé dans le Sud de Manhattan, le plus touché par les crues, le site du mémorial du 11-septembre a lui aussi subi de "graves inondations". Le Conseil de sécurité de l'ONU a par ailleurs dû déménager, ses locaux étant au sous-sol de l'organisation, qui doit elle rouvrir le 1er novembre.

Il faudra des jours pour revenir totalement à la normale, ont averti les autorités. Plus de six millions de foyers étaient toujours sans électricité dans l'Est du pays et ces coupures pourraient durer encore plusieurs jours. Le réseau téléphonique et ferroviaire subissait de nombreuses perturbations et des milliers de vols étaient annulés.

AFP/VNA/CVN

 

 

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