Le président français François Hollande (à droite) et le patron de Google, Eric Schmidt (1er plan, à gauche), lors d’une rencontre le 29 octobre à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le président français a reçu le 29 octobre le patron de Google pendant trois quarts d'heure à la suite de la mobilisation des éditeurs de presse français et européens, déterminés à instaurer un droit payant reversé par le moteur de recherche américain.M. Hollande a "souhaité que des négociations puissent rapidement s'engager et être conclusives d'ici à la fin de l'année entre Google et les éditeurs de presse". Il a ajouté, dans un communiqué, avoir "souligné que le dialogue et la négociation entre partenaires lui paraissaient la meilleure voie, mais que si nécessaire, une loi pourrait intervenir sur cette question".Le patron de Google a quitté l'Élysée sans faire de déclaration. "La visite d'Eric Schmidt était prévue depuis longtemps, a précisé un porte-parole du moteur de recherche. Il s'est rendu en France à de nombreuses occasions pour y rencontrer le chef de l'État et des membres du gouvernement, afin d'échanger avec eux sur la contribution d'Internet à la création d'emplois et au rayonnement de la culture française dans le monde".Éditeurs de presse italiens et allemands font cause commune avec les éditeurs français pour réclamer l'instauration d'un droit payant reversé par Google aux organes de presse, arguant que ce sont leurs contenus régulièrement actualisés qui drainent les visiteurs vers le géant du net, lui permettant de réaliser d'importants profits publicitaires.Google rétorque qu'il redirige "quatre milliards de clics par mois" vers les éditeurs dans le monde."Ce mouvement européen nous permet de ne pas être démunis face à Google. Il ne faut pas qu'on considère que tous les combats sont perdus face à ces grandes entreprises du numérique", a souligné le 29 octobre la ministre française de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti. Il "est normal que les grands sites agrégateurs participent au financement de la presse", a réaffirmé la ministre, qui a également reçu le 29 octobre Eric Schmidt.
AFP/VNA/CVN