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Les négociations au sein de la COP23 de l'ONU se poursuivent jusqu'à mercredi 15 novembre au niveau des délégués des 197 États, qui céderont ensuite la place aux responsables politiques -- ministres, chefs d'État, et côté américain un diplomate.
Deux ans après l'adoption de l'accord de Paris, les pays commencent juste à définir les règles de son application. Un processus technique censé aboutir fin 2018 à la COP24.
Mais d'ores et déjà, au terme d'une année secouée par des cataclysmes météorologiques, les pays en développement sont venus à Bonn avec un message pour les pays riches, accusés de manquer à leurs promesses.
"Beaucoup d'actions climatiques proposées par les pays en développement à Paris étaient conditionnées à la mise à disposition de moyens. Il faut aborder franchement cette question!", souligne Mohamed Adow, de l'ONG Christian Aid.
On ne parle pas là "d'investissements mais de la dette climatique" du Nord envers le Sud, souligne Amjad Abdulla, représentant des petites îles.
Une référence au principe soutenant les négociations climat depuis plus de 20 ans : les pays riches, premiers émetteurs de gaz à effet de serre, ont une plus grande responsabilité. À eux d'aider les plus pauvres à se développer proprement et à affronter les impacts.
En outre, un groupe de négociation incluant de grands émergents (notamment Chine et Inde, aujourd'hui 1er et 4e émetteurs mondiaux) a convoqué jeudi 9 novembre une conférence de presse pour rappeler l'engagement, ancien, des pays riches à renforcer leurs plans climatiques avant même 2020, date d'entrée en vigueur de l'Accord de Paris. Ils demandent que la question soit inscrite à l'agenda de la COP23.
Pays qui ont signé, ratifié ou qui sont hors de l'accord de Paris pour le climat, en fonction de leur poids dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
En 2012, "les pays développés ont accepté de revoir leurs objectifs de réductions d'émissions. Nous ne voyons guère de progrès, il y a un manque pas uniquement sur les actions mais aussi sur le soutien" (aux pays en développement, ndlr)", a souligné le délégué chinois Chen Zhihua. "Si nous ne respectons pas les décisions prises, comment construire la confiance, et comment donner une bonne base à l'application de l'accord de Paris?"
"Tout ce que nous demandons est la concrétisation en actions de cette urgence, et ce (avant) 2020", a ajouté Walter Schuldt, président équatorien du groupe des G77 (134 pays en développement).
"La technologie existe, le capital existe, l'urgence existe. Ce qui manque, c'est la volonté politique des pays développés très émetteurs", a critiqué le négociateur du Nicaragua Paul Oquist.
Le volet politique de la COP se tiendra dès mercredi 15 novembre en présence de l'Allemande Angela Merkel, du Français Emmanuel Macron, de chefs d'États africains.