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La Ferrari 499P Hybrid Hypercar victorieuse au Mans le 16 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Grâce à sa No50, pilotée par l'Italien Antonio Fuoco, l'Espagnol Miguel Molina et le Danois Nicklas Nielsen, la marque au Cheval cabré s'impose au Mans pour la 11e fois, la deuxième consécutive après sa victoire de prestige l'an dernier dans l'édition du centenaire.
Une Toyota et l'autre Ferrari, la No51 qui avait triomphé en 2023, complètent le podium. "S'élancer 23e pour tenter de gagner, n'a pas été facile quand on voit la concurrence", a réagi le Japonais Kamui Kobayashi, pilote de la firme japonaise.
La première Porsche, que beaucoup voyaient comme favorite, est quatrième.
La course, dont le départ avait été donné par Zinedine Zidane, a atteint cette année des degrés d'intensité rarement connus : pas moins de neuf Hypercars (la catégorie reine) ont fini la course dans le tour des vainqueurs, une première. Et jamais un leader n'a pu prendre plus d'une poignée de secondes d'avance tout au long des 24 Heures.
Quasi panne sèche
Dans le dernier tour, la Ferrari No50 alors pilotée par Nielsen était à la limite de la panne sèche, et n'a franchi la ligne qu'avec 2% d'énergie disponible, alors que la Toyota No7 la talonnait à une quinzaine de secondes.
La Ferrari 499P victorieuse au Mans le 16 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le plus dur pour moi a été quand ils m'ont demandé de rouler doucement", a raconté le Danois, qui a laissé couler des larmes d'émotion sous son casque en passant devant le drapeau à damier : "Le dernier tour a été tellement long, interminable".
Le match, que l'on annonçait acharné entre trois des plus grands constructeurs de l'histoire de l'endurance, Ferrari, Porsche et Toyota, a tenu toutes ses promesses. À ces "historiques" s'est joint l'outsider américain Cadillac, encore jamais couronné au Mans.
Durant deux tours d'horloge, les quatre constructeurs se sont livré à un chassé-croisé en tête, au gré des stratégies, des ravitaillements et changements de pilotes ou de pneus. Jamais, jusqu'à la dernière heure, l'une n'a réellement pu prendre l'ascendant sur les autres.
Les promoteurs de la nouvelle catégorie reine, les Hypercars, lancée en 2021, peuvent se frotter les mains. Le règlement, qui repose sur un "balance of performance" (équilibre de performance) permettant aux organisateurs de rapprocher les voitures entre elles, est parfois critiqué. Mais c'est grâce à lui que l'endurance vit aujourd'hui un nouvel âge d'or, en offrant des courses plus disputées que jamais.
Rossi abandonne
Seul bémol, les plus de six heures passées au total derrière la voiture de sécurité : plus du quart de la course! La décision de la direction de neutraliser l'épreuve pendant plus de quatre heures pendant la nuit en raison d'une forte pluie a pu surprendre, et décevoir, des fans habitués à voir au Mans des empoignades sous la pluie.
Miguel Molina (droite), Antonio Fuoco (gauche) et Nicklas Nielsen (centre) vainqueurs des 24 du Mans le 16 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais les pilotes semblent avoir apprécié : "Si on avait relancé la course plus tôt, on savait qu'en l'espace de deux tours, il y aurait un autre accident", a commenté le pilote de Peugeot Stoffel Vandoorne dimanche matin 16 juin.
Dans les catégories inférieures, l'Oreca No22 de l'équipe United Autosports l'a emporté en LMP2 et la Porsche No91 de l'équipe Manthey Ema s'est imposée en LMGT3, catégorie dans laquelle Valentino Rossi concourait pour la première fois aux 24 Heures du Mans.
La légende italienne de la moto a dû abandonner dans la nuit, après la sortie de piste de son coéquipier au volant de leur BMW, alors dans le Top 5.
Quant aux constructeurs français, ils devront encore attendre pour espérer renouer avec la victoire au Mans : Alpine a quitté le circuit avant 23h00 samedi, après les abandons de ses deux prototypes sur des problèmes de moteur.
Les nouvelles 9X8 de Peugeot ont, elles, franchi la ligne d'arrivée, mais après une course totalement anonyme terminée aux 11e et 12e positions à deux tours des vainqueurs.
AFP/VNA/CVN