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Après un cru 2013 terne, la production 2014 a attiré dans les salles 208,43 millions de spectateurs, soit une hausse de 7,7%, selon les chiffres du Centre national du cinéma (CNC) publiés vendredi 2 janvier.
Il s'agit de la 2e meilleure année pour les écrans français depuis 1967, lorsque 211,5 millions de billets avaient été vendus. 2011 avait établi un record, avec 217,2 millions de tickets vendus, portée par le succès exceptionnel d'Intouchables (20 millions d'entrées sur la France, 2e plus gros succès d'un film français de tous les temps, derrière Bienvenue chez les Chtis sorti en 2008).
Christian Clavier (droite), Chantal Lauby (centre) et Frédérique Bel, acteurs du film +Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?+ au Festival de Cannes le 22 mai 2014. |
La fréquentation enregistrée en 2014 est non seulement supérieure à celle de l'année précédente mais aussi à la moyenne de celle des dix dernières années, qui s'établit à 196,47 millions de billets vendus.
Autre fait notable pour l'année cinématographique écoulée, la vigueur des films français. Le trio de tête du box-office est exclusivement français et compte deux comédies : Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu? de Philippe de Chauveron (12,3 millions d'entrées), Supercondriaque de Dany Boon (5,3 millions) et Lucy de Luc Besson (5,2 millions).
Les longs métrages français se taillent la part du lion dans la fréquentation: 44% de part de marché, soit 10,2 points de plus qu'en 2013. Mécaniquement, la part de marché des films étrangers a reculé, et notamment celle des américains, qui était de 45,1% contre 54,2% en 2013.
Les autres films étrangers étaient en léger recul, avec une part de marché à 11%, contre 12% l'année d'avant.
Présent dans tous les genres
"Le succès des films français a tiré le marché, avec une hausse de 40% de leurs entrées, à 91,62 millions de billets, soit un niveau record depuis trente ans", indique-t-on au CNC.
Si Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu? réalise le carton de l'année, le CNC souligne que la fréquentation a été dopée par plusieurs autres films français. Ils sont dix à avoir franchi la barre des deux millions, contre trois seulement en 2013. la dernière performance comparable date de 2006, lorsque neuf films français avaient franchi ce cap.
La fréquentation dans les cinémas de l'Hexagone a augmenté de 7,7% en 2014 par rapport à 2013, ce qui fait de 2014 la deuxième meilleure année depuis 1967. |
Outre le trio de tête, les français Samba (3,11 millions d'entrées), Astérix - Le domaine des dieux (2,64 millions), Les vacances du petit Nicolas (2,43 millions), Babysitting (2,36 millions) ou encore Les trois frères, le retour (2,29 millions) ont su eux aussi séduire le public.
Et La famille Bélier, d'Eric Lartigau, qui en est déjà à 2,15 millions d'entrées après seulement deux semaines d'exploitation, pourrait très vite dépasser le cap des trois millions.
Dans les films étrangers, les plus gros scores ont été affichés par Le Hobbit, la bataille des cinq armées (4 millions, 4e place du box-office annuel en France), La planète des singes : l'affrontement (3,78 millions, 5e place) et Dragons 2 (3,37 millions, 6e place).
La comédie reste certes bien représentée parmi les succès hexagonaux mais le cinéma français "reste présent dans tous les genres", souligne-t-on au CNC, qui relève les bons scores de l'animation (Astérix, Minuscules...), de la science-fiction (Lucy), du fantastique (La belle et la bête), voire du biopic (Yves Saint Laurent de Jalil Lespert).
Autre facteur dopant la fréquentation, le ticket à 4 euros pour les moins de 14 ans, une opération reconduite en 2015. La part des moins de 14 ans est ainsi passée à 20,5% des spectateurs sur les onze premiers mois 2014, contre 17% il y a un an. Une évolution d'autant plus importante que ces enfants et adolescents sont les spectateurs adultes de demain.
La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, s'est félicitée de ces chiffres qui "confirment la place particulière que tient le cinéma dans la vie des Français" et qui "soulignent la performance d'un système de soutien original, fondé sur la mutualisation et le réinvestissement dans la création".
AFP/VNA/CVN