Âgé de 78 ans, Jorge Bergoglio a célébré sa deuxième messe de Noël au Vatican, dans le cadre chargé et monumental de la basilique Saint-Pierre, devant quelque 5.000 fidèles.
Entré en procession dans la basilique au son traditionnel de la "Kalenda", chant grégorien annonçant la nativité du Christ, le pape a enlevé un drap qui voilait une statuette de l’enfant Jésus qu’avait porté deux enfants syrien et libanais.
Le pape François célèbre la messe de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican le 24 décembre. Photo : AFP/VNA/CVN |
C’est plus tard à genoux, prostré, qu’il a écouté l’"Et incarnatus est" ("Et il s’est fait chair") de la Messe en Do Mineur de Wolfgang Amadeus Mozart.
Dans son homélie, le pape argentin a invité les 1,2 milliard de catholiques à ne pas céder à la colère dans leur vie, et à montrer de l’empathie pour les personnes en difficulté : "Seigneur, donne-moi la grâce de la tendresse dans les circonstances les plus dures de la vie, donne-moi la grâce de la proximité face à toute nécessité, de la douceur dans n’importe quel conflit".
La prière universelle a été récitée en plusieurs langues, dont le chinois et l’arabe.
À Bethléem, lieu de naissance du Christ selon la tradition, les cloches ont carillonné avant que le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, préside la grand-messe de Noël en l’église Sainte-Catherine, contiguë à la Basilique de la Nativité.
Dans cette ville, lieu de naissance du Christ selon la tradition, les pèlerins étrangers se faisaient très rares mercredi 24 décembre, le climat de tensions exacerbées depuis des mois ayant fait fuir les touristes.
Les festivités étaient ternies par de nouvelles violences dans l’enclave de Gaza, ravagée durant l’été par un conflit ayant fait près de 2.200 morts côté palestinien et 73 côté israélien.
Noël sans fête à cause d’Ebola
Le président iranien Hassan Rohani a souhaité un joyeux Noël au pape et aux autres dirigeants du monde, appelant à une coopération pour "répandre la paix, la sécurité et le bien-être sur le monde".
Ailleurs, Noël est célébré dans un climat de sécurité renforcée en France après trois attaques, dont une liée à l’islamisme radical, ayant fait un mort et 25 blessés.
À Cuba, les célébrations de Noël, longtemps interdites par le régime, se déroulent dans une atmosphère égayée par un cadeau anticipé : le rapprochement avec les États-Unis.
En revanche, il n’y aura pas de rassemblements publics festifs en Sierra Leone à cause de l’épidémie d’Ebola. "Les chrétiens qui se rendront à l’église pour la messe de Noël (...) devront rentrer chez eux dès la fin de l’office et poursuivre les célébrations en famille", a ordonné le président Ernest Bai Koroma.
Redoutant des attaques du groupe islamiste Boko Haram pendant les fêtes de Noël, deux États du Nord-Est du Nigeria ont par ailleurs imposé de sévères restrictions à la circulation des véhicules jusqu’à dimanche matin 28 décembre.
AFP/VNA/CVN